LES ARMES DE RÉCOMPENSE AUX VÉTÉRANS DES ARMEES DE L'OUEST
Par Pierre Leroy
Reprenant les allégations de François-René de Chateaubriand, le célèbre polémiste et légitimiste Jacques Crétineau-Joly a pointé du doigt l’ingratitude des Bourbons envers les Vendéens. Et pourtant…
A peine installé sur le trône, le comte de Provence devenu Louis XVIII créa dès le 31 mai 1814 des commissions préfectorales chargées d’examiner les droits des vétérans blessés et des veuves. Les commissions proposèrent, entre autre, d’accorder des armes de guerre données au nom du roi avec inscriptions. Le retour de Napoléon retarda de deux ans l’application des mesures. Les bénéficiaires des épées, sabres et fusils, identifiés en 1816, durent attendre le 24 août 1824 pour les recevoir. Il était temps, Louis XVIII mourait le mois suivant.
L’avènement du comte d’Artois devenu Charles X fut une période faste pour les Vendéens et les Chouans. Les travaux des commissions de 1824 et 1827 étaient étendus aux orphelins et à tous ceux qui avaient vu leurs biens confisqués ou dévastés, même s’ils n’avaient pas pris les armes. Les sommes alloués au budget de la Guerre passèrent de 250 000 à 700 000 francs.
La Révolution de 1830 donna le pouvoir à Louis-Philippe d’Orléans, le roi des français qui refusait les fleurs de Lys. Les pensions furent revues à la baisse puis supprimées après le soulèvement de la duchesse de Berry en 1832. Les monuments élevés à la gloire des généraux vendéens furent mutilés ou détruits. L’arc de triomphe reçut les noms des bourreaux de la Vendée. Pire ! Les vainqueurs de la Bastille furent recensés afin d’être récompensés.
Ce livre essaie de faire la part des choses.
21 x 29,7 cm
272 pages.
Éditions La Chouette de Vandée
Référence :
979-10-92338-15-7