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ENSEMBLE AYANT APPARTENU AU GÉNÉRAL DE BRIGADE MARTIN DES PALLIÈRES, GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE DE MARINE : BICORNE DE GRANDE TENUE, ÉPAULETTES, ÉCHARPE, CEINTURON, ÉPERONS, SECOND EMPIRE (1868-1870)

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ENSEMBLE AYANT APPARTENU AU GÉNÉRAL DE BRIGADE MARTIN DES PALLIÈRES, GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE DE MARINE : BICORNE DE GRANDE TENUE, ÉPAULETTES, ÉCHARPE, CEINTURON, ÉPERONS, SECOND EMPIRE (1868-1870).

BICORNE DE GÉNÉRAL DE BRIGADE GRANDE TENUE. Modèle de grande tenue du règlement de 1852, en feutre noir dit « flamand » bordé d’un large galon d’or de l’espèce dite « bord de général », à bord festonné à crête, tissé d’une double branche de chêne avec ses fruits (largeur 72 mm), une plume d’autruche noire frisée est cousue contre chacun des bords intérieurs, ganse formée de trois torsades en or mat, elles se redoublent autour du bouton et retenues par ce même bouton d’uniforme doré gros module modèle pour les officiers généraux (demi-bombé, doré au bruni et mat, estampé et relief de l'insigne des généraux avec écusson timbré de l'aigle impériale), cocarde tricolore en poils de chèvre.
Coiffe en soie noir foncé marquée à l'or « HÉBERT BRICARD rue St Sauveur 14 », bandeau intérieur en cuir.
Longueur : 470 mm – largeur : 165 mm – Hauteur : 175 mm. Très bon état, la passementerie a gardée tout son éclat, la coiffe intérieur est légèrement portée avec le bandeau intérieur décousu sur 12 cm.
Dans sa boîte de transport en carton ivoire recouvert de papier vert avec étiquette blanche imprimée noire collée sur le couvercle imprimée du manteau impérial et des inscriptions "PASSEMENTERIES ET ÉQUIPEMENTS MILITAIRES / Mson HÉBERT BRICARD / G DEBAS Succr / 15. Rue de la Jussienne / Maison CARGULLE / Paris". En bon état avec les angles frottés et usés.

PAIRE D'ÉPAULETTES DE GÉNÉRAL DE BRIGADE. Elles sont brodées en frisure de torsades et paillettes d’or. Le corps est brodé d’un dessin figurant un galon à bâtons en forme de V bordé d’une baguette d’encadrement festonnée sur drap de laine bleu foncé presque noir ; son écusson est décoré d’un bouclier au bord festonné, orné de deux étoiles en argent. Les franges sont en grosses torsades mates. Le contour se compose de trois tournantes : une grosse en bourdon mat et filé brillant roulé alternativement sur une âme en coton ; une seconde intérieure en petite milanaise mate tordue, mélangée d’une autre simple brillante ; une troisième, du même travail, est appliquée au-dessous de la grosse, à la naissance de la frange. Bouton d’uniforme 1854 (demi-bombé, doré au bruni et mat, estampé et relief d’un trophée formé de drapeaux et d’un bouclier timbré d'une aigle impériale), fixé en haut du corps d’épaulette, une forte agrafe est placée au-dessous, à la partie correspondante (cette agrafe s’engage dans un petit gousset cousu sur l’uniforme). Parfait état proche du neuf.
Boîte de transport en carton ivoire recouvert de papier vert avec étiquette de la maison HÉRBERT BRICARD.

CEINTURE ÉCHARPE DE GÉNÉRAL DE BRIGADE, En mailles de filé or et de soie bleue foncée typique des troupes de marine et non bleue pour les autres corps, (présentant six bandes d'or sans mélange et cinq bandes de soie et d'or, toutes égales en largeur et disposées alternativement dans le sens de la longueur). Aux extrémités sont cousus deux glands trapézoïdaux : les têtes recouvertes de cannetille or appliquée en damier, au point mat, dit « point suivi » légèrement bombé des deux côtés, portant deux étoiles en métal argenté agrafées. Les gorges et les jupes à longues franges sont à grosses torsades mates. Parfait état proche du neuf, présenté dans sa boite de transport en carton ivoire recouvert de papier vert foncé avec étiquette de la maison HÉBERT BRICARD.

CEINTURON PORTE-ÉPÉE DE GÉNÉRAL DE BRIGADE. En cuir ciré bleu foncé recouvert d'un galon en soie bleu foncé à quatre filets or (H du ceinturon 3,7 cm). Boucles rondes en laiton doré estampé en relief d'une tête de méduse (diamètre 4,1 cm), elles sont liées entre elles par un crochet en forme de S représentant un serpent à deux têtes. Parfait état proche du neuf.

PAIRE D'ÉPERONS À LA CHEVALIÈRE D'OFFICIER GÉNÉRAL, en laiton doré, complets de ses anneaux d'attache et de ses passants en cuir pour les bottes. Les éperons dorés sont réservés aux officiers généraux des officiers de marine. Parfait état proche du neuf.

France.

Second Empire.

PROVENANCE : cet ensemble provient de la descendance du Général.

BIOGRAPHIE : le général de division Charles Gabriel Félicité MARTIN DES PALLIÈRES est né le 22 novembre 1823 à Courbevoie dans le département de la Seine. Admis à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr le 24 mai 1841, il choisit l'Arme de l'Infanterie de Marine à sa sortie de l'École. Sous lieutenant le 1er avril 1843, il est affecté au 3ième régiment d'Infanterie de Marine à Toulon. Il participe à l'expédition du Maroc du 22 juin au 3 septembre 1844. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur suite à l'expédition de Mogador où il a été blessé le 15 août 1844. Nommé au grade de lieutenant le 7 mai 1847, il reste affecté au 3ème régiment d'Infanterie de Marine et effectue un séjour au Sénégal de janvier 1849 à décembre 1854. Au cours de ce séjour, il est nommé au grade de capitaine le 4 décembre 1852. Il commande de comptoir de Grand-Bassan (Sénégal) aux moments des troubles de septembre et octobre 1853.
De février à avril 1855, il est en garnison en France toujours au 3ème régiment d'Infanterie de Marine.
Du 16 avril au 27 juillet 1855 il participe en Orient au siège de Sébastopol avec le 3ème régiment d'Infanterie de Marine où il est affecté à compter du 9 juin 1855. Au cours de ce siège, il est blessé par une balle qui lui a traversé le cou. Il est cité à l'Ordre de l'Armée le 16 juin 1855 par le Général en chef de l'armée d'Orient.
Il est nommé chef de bataillon le 27 juillet 1855 et sert au 4ème régiment d'Infanterie de Marine jusqu'en février 1860. Il participe aux expéditions d'Indochine de 1858 à 1860.
Nommé au grade de Lieutenant-colonel le 27 févier 1860 il est affecté au 2ème régiment d'Infanterie de Marine et fait partie du corps expéditionnaire en Indochine de févier 1860 à mars 1861.
Du 26 mai 1861 au 3 févier 1864, il est basé à Brest au sein du 2ème régiment d'Infanterie de Marine.
Nommé au grade de colonel le 14 mars 1864, il commande le 2ème régiment d'Infanterie de Marine jusqu'au 8 janvier 1868. Au cours de cette période, il effectue un séjour au Sénégal et fait l'objet d'une proposition pour faits de guerre au grade de commandeur de la Légion d'Honneur.
Nommé général de brigade à compter du 8 janvier 1868, il est affecté à l'État-Major de l'Arme et devient Inspecteur des troupes de marine. Pendant la guerre franco-allemande de 1870, il commande la 2ème brigade dit "Division bleue". Cette brigade est composée du 2ème régiment d'Infanterie de Marine de Brest et du 3ème de Rochefort. Elle est engagée dans les combats de Bazeilles les 31 août et 1er septembre 1870. À Sedan et Orléans.
Élevé au rang de Général de division le 25 septembre 1870, il est affecté à l'État-Major de l'Arme des troupe de marine. Il décède le 10 septembre 1876 à Palaiseau totalisant 35 ans de service pour l'État. Il a reçu deux citations pour faits de guerre dont une à l'ordre de l'armée en juin 1855. Il est chevalier de l'ordre de Charles III d'Espagne. Il a reçu les médailles de Chine et d'Angleterre.
(Au cours de 1870 et 1873, un nouveau quartier et casernes militaires de l'infanterie de marine français ont été construits sur le site de la vieille (1790) citadelle de Saigon, appelé Caserne Martin des Pallières. Le site a joué un rôle sombre durant la Seconde Guerre mondiale, lorsque l'armée japonaise d'invasion l'utilise comme camp d'internement. Ce vaste camp de concentration tenait environ 4 500 prisonniers français. Aujourd'hui, le premier niveau de l'immeuble est occupé par l'Université vietnamienne des sciences sociales et humaines (en), Campus Dinh Tien Hoang.)
Il est représentant de la Gironde de 1871 à 1876, il est membre d'un parti monarchiste conservateur appelé l'Union des Droites, fait campagne pour un retour de Napoléon III ou de son fils Napoléon IV. Il est questeur de l'Assemblée nationale.
Il écrit deux livres. Dans le premier, appelé Réorganisation de l'Armée Française, il propose une modification complète de l'armée, y compris une conscription générale de la population masculine pendant un minimum d'un an. Dans le deuxième livre, appelé Orléans, publié en 1872, il raconte l'histoire de la guerre franco-prussienne, y compris ses commentaires sur Gambetta.
Les casernes Martin des Pallières, situées à Cherbourg, ont été nommés d'après lui. Cet endroit utilisé pour être une ancienne abbaye appelée Notre-Dame du Vœu, qui au cours des siècles a changé de fonction : résidence du gouverneur de Normandie, hôpital de la marine, camp militaire, et finalement des casernes pour l'infanterie de marine de Cherbourg. Les casernes perdent de leur importance militaire et sont vendus en 1928. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les bâtiments ont été fortement endommagés et incendiés par les Allemands en juin 1944. La municipalité a acquis le site en 1961 et a commencé la restauration des parties les plus anciennes des bâtiments comme un monument et site historique. La toute nouvelle Caserne Martin des Pallières se trouve maintenant dans le camp militaire d'Auvours sur la commune de Champagné, à environ 12 km à l'est du Mans. C'est la base du 2e régiment d'infanterie de marine (RIMA).
Référence : 17042/17043/17044/17045/17046
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Prochaine mise à jour vendredi 27 décembre à 13H30
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