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ÉTOILE DE CHEVALIER DE L'ORDRE DE LA RÉUNION, PREMIER EMPIRE.

Vendu
ÉTOILE DE CHEVALIER DE L'ORDRE DE LA RÉUNION, PREMIER EMPIRE.

Étoile en or à douze pointes pommetées émaillées blanc et anglées de faisceaux de flèches, les centres en une partie figurent, sur l'avers une N ceinte d'une couronne de laurier, entourée d'un listel émaillé bleu ciel portant la légende « À JAMAIS », au revers, autour du trône impérial les symboles des états et royaumes conquis et annexés à l'Empire ceint de la légende « TOUT POUR L'EMPIRE », sommés d'une couronne articulée à huit arches reposant sur des aigles, le bandeau orné de la dédicace « NAPOLÉON FONDATEUR », anneau lisse poinçonné à la tête de coq), ruban. H 5,8 cm, largeur 3,4 cm.

Bon état, éclats aux pointes et légers manques dans les listels.

Hollande.

Premier Empire (1811 et 1814).

HISTORIQUE :
Institué par Napoléon 1er le 18 octobre 1811 au Palais d'Amsterdam, l'Ordre Impérial de la Réunion récompensait les services rendus dans l'exercice des fonctions judiciaires ou administratives et dans la carrière des armes.
Inspiré de l'Ordre Royal de l'Union, créé par le Roi Louis et disparu lors de l'annexion de la Hollande par la France.
L'Ordre était composé au maximum de 200 Grands-Croix, 1 000 Commandeurs et 10 000 Chevaliers.

Ordre Impérial de la Réunion
En 1811, l’Empereur Napoléon 1er est maître d’une grande partie de l’Europe. Nombreux sont ses titres et il a placé sur le trône des royaumes conquis et annexés, ses frères ou de proches collaborateurs. Dans tous ces nouveaux états rattachés à l’Empire, c’est l’avènement d’idées nouvelles plus égalitaires, qui sont celles de la révolution française ; mais c’est aussi la suppression des Ordres locaux.

L’Ordre Impérial de la Réunion est créé par décret le 18 octobre 1811, à l’occasion du voyage de l’Empereur en Hollande devant être composé de 10 000 Chevaliers, 1 000 Commandeurs et 200 Grands-croix. L’on nomma le duc de Cadore, Nompère de Champagny, comme Grand chancelier ; le baron Van der Goes Van Dirxland ( ancien chancelier des Ordres du Roi de Hollande, Louis, frère de Napoléon ) comme Grand trésorier et sept Grands-croix. Rue de Grenelle, l’hôtel du Châtelet fut choisi comme siège de la Grande chancellerie de l’Ordre impérial de la Réunion, qui devait devenir par son prestige, le second Ordre de l’Empire.
Le 22 février 1812, il y eut une première promotion de 64 Grands-croix, et le 29 du même mois, une seconde comportant 74 Commandeurs. Ces premières promotions furent faites d’une majorité d’étrangers, des Hollandais notamment.

A partir du décret impérial du 12 mars 1813, les titulaires de l’Ordre purent prendre le titre de Chevalier de l’Empire et obtenir des lettres patentes, sous réserve de justifier de 3 000 francs de revenu. Ils devinrent membres du collège électoral de leur arrondissement ou de leur département de résidence et purent aussi faire admettre leurs filles au sein des maisons d’éducation de la Légion d’honneur.
La création de ce nouvel Ordre fut assez mal vécue par les membres de l’Ordre de la Légion d’honneur, notamment les militaires, et particulièrement par son Grand chancelier, le comte Bernard de Lacépède, qui dans une lettre datée du 27 février 1812, écrivait à l’Empereur son amertume et sa crainte que « l’établissement d’un nouvel Ordre ne diminue la bienveillance dont votre majesté a daigné jusqu’à ce moment honorer sa Légion d’honneur. »
Néanmoins, l’Ordre impérial de la Réunion devait trouver sa place dans le cœur des Français, qui lui accordèrent une faveur certaine, comme second Ordre récompensant les mérites distingués ; à l’image, aujourd’hui, du rôle de l’Ordre national du Mérite.

Au 31 mars 1814, l’on pouvait dénombrer 1 622 titulaires, dont 614 étrangers, répartis dans les grades suivants : 1 364 Chevaliers, 127 Commandeurs et 131 Grands-croix.
Lors de la première Restauration, l’Ordre impérial de la Réunion ne fut plus conféré ( les titulaires étant néanmoins autorisés à porter leurs insignes ) et sa gestion rattachée à la Grande chancellerie de la Légion d’honneur. Mais au retour de Napoléon 1er, durant les Cent-Jours, l’Ordre fut de nouveau attribué.
Lorsque le Roi Louis XVIII remonte sur le trône de France, il fait supprimer définitivement l’Ordre impérial de la Réunion par ordonnance royale, le 28 juillet 1815. Le Grand chancelier de la Légion d’honneur demanda alors, le 2 août 1815, à tous les titulaires français de l’Ordre dissous, le renvoi des brevets, diplômes et des insignes qui devaient être, quant à eux, reversés à la Monnaie pour y être transformés après refonte, en pièces d’or destinées aux caisses de la Légion d’honneur.
 A titre de compensation et afin d’éviter le mécontentement des ex-titulaires de l’Ordre impérial de la Réunion, il fut décidé que ces derniers recevraient, en général, la Légion d’honneur.
Référence : 14994
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