SHAKO TROUPE DE L'ARTILLERIE BOLIVIENNE, vers 1826-1851, XIXème siècle.
Fût en cuir fort noirci et verni (H 12,5 cm à l'avant, 15,5 cm à l'arrière) bordé dans la partie supérieure d'un bourdalou en cuir verni noir. Calotte en cuir verni noir de 11 cm de diamètre. Visière à angle anguleux en cuir fort noirci et verni. Fausse jugulaire fixée sur le bord du shako, boucle à un ardillon en laiton, sur le devant deux fusils croisés surmontés du chiffre « 3 » en laiton, et d'une cocarde nationale, non identifiée, en cuivre émaillé aux couleurs jaune-rouge-vert. Clou en laiton lisse demi-sphérique. Pompon en laine écarlate (9 cm de H), accidents et manques. Coiffe intérieure composée d'un bandeau de cuir ciré noirci avec lacet dans sa partie supérieure. Estampé dans le fond du calot et dans le bandeau de sudation d'un matricule.
Très bon état.
Bolovie (probablement)
XIXème.
HISTORIQUE :
Indépendance et l'ère des caudillos (1825-1884)
Article principal : Guerre d'indépendance bolivienne.
Les luttes pour l'indépendance débutent en 1809 et celle-ci est acquise en 1825, grâce aux armées de Bolívar, en hommage duquel la Bolivie prit son nom. La Bolivie et le Pérou constituent, sous le nom de Confédération péruano-bolivienne, un seul pays pendant une courte période de temps (1836-1839). Comme le Pérou, le Chili, Mexique, ou la Colombie, le pays fait appel à la Bourse de Londres pour financer des sociétés minières8. Bolivar nationalise pour cinq millions de pesos de mines abandonnées, le 2 août 18258, pour les revendre, et créer la Potosi, La Paz and Peruvian Mining Association, qui sera liquidée après le krach de décembre 1825 et a pour agent James Paroissien, médecin anglais et officier bolivariste.
La Bolivie connaît tout au long du xixe siècle une période d'instabilité politique, marquée par de fréquents coups d'État et l'intervention répétée de l'armée qui ne totalise alors pas moins des deux tiers des dépenses publiques de l'État central. Dans l'ère des caudillos qui s'étend sur une large partie du xixe siècle, on distingue traditionnellement la période des caudillos letrados, courant de l'indépendance de 1825 à 1848, de celle des caudillos barbaros (1848 à 1884). Là où les premiers caudillos étaient majoritairement issus de la bourgeoisie créole, parfois instruits (letrados) à l'école militaire espagnole, à l'image des généraux Sucre et Santa Cruz, les seconds, d'origine plus populaire et indigène, ne devaient leur position qu'à leur ascension dans la hiérarchie militaire11 ; ils sont restés célèbres pour leur cruauté et leur gestion approximative des affaires publiques.
Référence :
11409