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PISTOLET D'ESSAI POUR LA CAVALERIE, MODELE 1846 (À TIGE), MONARCHIE DE JUILLET.

Vendu
PISTOLET D'ESSAI POUR LA CAVALERIE, MODELE 1846 (À TIGE), MONARCHIE DE JUILLET.

Canon rayé daté « 1846 », poinçonné « MR » du chiffre « 20 », d'un « C » dans un cercle,de deux poinçons « D » encadré d'une étoile de chaque côté, et d'un « L » pareillement encadré.
Platine signée « Mre Rle de Chatellerault », et d'un poinçon octogonal frappé d'un « D » surmonté d'une étoile.
Bois marqué « 20 ».

Exemplaire accompagné de sa baguette et une balle au calibre.

France.

Monarchie de Juillet.

NOTE :
Nous connaissons deux exemplaires non modifiés de ce rare modèle d'essai.

Cette arme de poing impressionnante, établie par la Manufacture de Châtellerault, sur proposition du général Gourgaud, aurait dû régler le délicat problème des armes à feu de cavalerie, dont l'utilisation sera toujours parfaite tant que durera le système de chargement par la bouche.
Ce pistolet était destiné à remplacer tous les mousquetons et carabines de cavalerie, après quoi il n'eût plus subsisté d'armes à feu longues, mis à part les dragons porteurs de leur fusil.
A priori, l'idée est séduisante, l'arme est efficace jusqu'à 300 mètres, le système à tige lui évite le déchargement par inertie, tout en lui ménageant une bonne précision, l'encombrement à cheval est bien moindre que celui d'un mousqueton et le chargement, bien qu'il se fasse par la bouche, est beaucoup plus facile. Mais quel est le tireur capable, à bras franc, d'ajuster un coup à 300 mètres, de pointer un pistolet de 2 kilos et d'absorber le recul d'une arme à tige de 18 mm de calibre, compte tenu de la charge de poudre nécessaire pour obtenir cette portée ?
Je ne comprends pas pourquoi il n'avait pas été prévu une crosse amovible permettant à l'occasion d'épauler l'arme. L'étranger, à l'époque, fit preuve de plus d'imagination et réalisa de nombreuses armes de point à crossette pour la cavalerie tels les : U.S. (Springfield Mle 1855), Anglais (Enfield 1857), Prussiens, Suédois 1853, etc.
L'adoption du pistolet Mle 1846 fut subordonnée à l'adoption généralisée du système à tige dans l'armement portatif français, qui n'eut jamais lieu. Ce pistolet tomba dans l'oubli et n'eut pas d'équivalent dans le système Minié à balle évidée.
Longueur de l'arme : 0,398 m
Longueur du canon : 0,250 m
Calibre : 0,0176 m
Poids : 1,850 kg
Canon : Rayé de 4 rayures plates, n'ayant pu examiner d'arme dans son état d'origine, la profondeur et le pas des rayures reste une énigme. Culasse à tenon s'engageant dans la mortaise de la queue de culasse à la manière des armes civiles. Masselotte sphérique et cheminée de guerre. Cinq pans au tonnerre, petite hausse fixe donnant le but en blanc, complétée par une planchette mobile donnant les distances de 150 à 300 mètres. Guidon vraisemblablement classique sur embase rectangulaire. Tenon inférieur brasé pour le passage du tiroir.
Monture : Poignée quadrillée très pentée, s'évasant au pommeau afin d'assurer une forte prise en main. Fût très court avec passage du tiroir ne comportant qu'un seul écusson du côté gauche.
Garnitures : Capuche en laiton à l'extrémité du fût. Pontet fer avec doigtier. Détente courbe. Calotte en laiton à oreilles, aplatie latéralement et fixée par une vis traversière au niveau des oreilles. Anneau de calotte fer. Tiroir fer.
Platine : C'est la platine du mousqueton de Gendarmerie Mle 1842, avec un chien de dimension appropriée rappelant par sa forme celui du pistolet de gendarmerie Mle 1842.
Baguette : Le pistolet ne porte pas de baguette, et je n'ai pu retrouver la description de la baguette indépendante qui devait fatalement accompagner l'arme.
Munitions : Il s'agit d'une cartouche comportant une balle Tamisier à cannelures pour arme à tire. Mais j'ignore si était utilisée la balle de la carabine ou une autre plus légère et mieux appropriée à la dimension de l'arme.
Observations : Un certain nombre de ces pistolets ont reçu en 1857 une transformation destinée à étudier la possibilité d'utilisation de la balle Minié dans un canon lisse. À cet effet, ils ont été dérayés par alésage, la tige arasée, et munis d'une curieuse frette de bouche dont je ne peux expliquer l'utilité. C'est sur un de ces modèles que j'ai dû baser mon étude visuelle. L'amateur curieux pourra voir un certain nombre de ces armes étranges transformées en luminaires au château de Vincennes.
Référence : 14802
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