DAGUE DE CHASSE PAR LEPAGE ARQUEBUSIER DU ROI, AYANT APPARTENU À LOUIS-ANTOINE DE CAMBOURG, MONARCHIE DE JUILLET.
Poignée en ivoire à quatre faces incurvées richement sculptées en relief de rinceaux et d'un décor floral. La face avant porte les initiales « A C ». Le sommet de la poignée est terminé par un pommeau assez plat en argent décoré de rinceaux et de têtes d'animaux. Croisière moulée en argent représentant en son centre les armes de Cambourg : De gueules à trois fasces échiqueté d'argent et d'azur à deux tires, surmontées d'une couronne comtale ; de part et d'autre, la croisière représente deux chiens enveloppés de palmes ; l'arrière de la croisière figure une aigle ; en partie basse, la croisière forme un petit clavier à fond lisse richement décoré de palmettes, godrons et feuillages.
Lame à deux pans, de 55,7 cm de longueur, avec un grand talon ; elle est richement gravée à l'acide d'un décor floral avec sur la face avant un cor de chasse avec tête de sanglier, les initiales « A C » et près du talon un cartouche gravé « Lepage arqer du roi » ; sur la face arrière, même fond de décor avec une tête de cerf, les armes de Cambourg surmontées d'une couronne comtale et la date « 1834 » ; largeur au talon 3 cm.
Fourreau en cuir ciré brun à deux garnitures en argent, chape avec bouton décoré d'une tête de hibou, signée au dos « LE PAGE », et bouterolle décorée en relief d'une pomme de pin et de rinceaux. Quillon en acier.
État de conservation : poignée, croisière et fourreau en très bon état, lame en bon état avec quelques piqûres à son extrémité ; sur l'un des tranchants en partie basse, sur une longueur d'environ 5,5 cm, manques dus à la corrosion.
France.
Monarchie de Juillet.
BIOGRAPHIE :
Armoiries de la famille de Cambourg : de gueules à trois faces échiqueté d'argent et d'azur à deux tires. Supports : Deux hermines. Devise : Jamais en vain.
Augustin de CAMBOURG, né le Ier novembre 1790 à Faveray (Maine et Loire). Il fut gendarme rouge de la garde du roi, en 1814 et 1815, et accompagna Louis XVIII et les Princes jusqu'à la frontière belge, puis revint se battre en Vendée. Pendant les Cent Jours, il fut chef de bataillon de l'armée catholique et royale dans la division de Cholet.
Le 24 février 1813, il épousa à Angers, Emilie Gaudicher de Princé, (née le 6 mars 1790 à Angers, décédée le 5 avril 1839 à Paris), fille de Jean Marie et de Catherine Pelerinne Rosalie Cassin de l'Isle. Il fut tué à la défense du pont de Boulogne à Rocheservière, en Vendée, le 21 juin 1815.
De son union avec Emilie naquirent :
1) Louis Antoine, qui suit.
2) Augustine Emilie, née le 25 janvier 1816 à Angers.
Elle décéda le 20 avril 1831 à Fribourg.
Louis Antoine de CAMBOURG, né le 30 juillet 1814 à Angers (Maine et Loire). Il eut pour parrain le duc d'Angoulême, et pour marraine la maréchale d'Aubeterre.
Le 30 août 1843, il fit l'acquisition du château des Marchais, sur la commune de Faveraye (Maine et Loire).
Le 31 juillet 1844, il épousa à Paris, Berthilde Victorine Angélique de Beaussier Châteauvert, (née le 25 septembre 1825 à Douai - Nord, décédée le 19 janvier 1894 à Faveraye), fille de Ladislas Jules et de Cécile Albine Duvelin du Crakol.
Il décéda le 14 mars 1852 à Angers, ayant eu pour enfants :
1) Augustin Jean Barthélémy, né le 10 juillet 1845 à Faveraye (Maine et Loire).
Il décéda le 6 juin 1860 à Faveraye.
2) Antoine, né le 25 octobre 1846 à Faveraye.
Il décéda le 28 octobre 1846.
3) Marie Louis Antoine, qui suit.
4) Marie Victorine Emilie Albine, née le 9 mai 1849 à Angers (Maine et Loire).
Elle épousa Adolphe Marie de Moy de Sons, (né le 9 février 1846 à Reims).
Elle décéda le 26 juin 1878 à Paris.
5) Marie Antoine François, auteur d'une branche.
6) Georges Marie, né le 29 août 1851 à Faveraye.
Il décéda le 30 août 1851.
Référence :
13480