ENSEMBLE AYANT APPARTENU AU GÉNÉRAL DE BRIGADE GILBERT BANDIT DE NALECHE : SABRE, DRAGONNE, PAIRE D'ÉPAULETTES, modèle du 1er vendémiaire An XII (24 septembre 1803), Premier Empire.

ENSEMBLE AYANT APPARTENU AU GÉNÉRAL DE BRIGADE GILBERT BANDIT DE NALECHE : SABRE, DRAGONNE, PAIRE D'ÉPAULETTES, modèle du 1er vendémiaire An XII (24 septembre 1803), Premier Empire.

SABRE :
Monture en bronze doré entièrement repris en ciselure. Garde à une branche décorée en partie supérieure de la tête du lion de Némée suivie d'une grande feuille d'acanthe ajourée prenant naissance au niveau de la calotte. Calotte richement décorée de chaque côté d'un caisson à bords moulurés comportant trois étoiles surmonté d'une baguette striée verticalement et d'une suite de feuilles d'acanthe ; la calotte est décorée en relief de la tête du lion de Némée ceinte d'une moulure plate et d'une couronne de feuilles de laurier. H de la calotte 4,6 cm.
Poignée en ébène finement sculpté en relief d'écailles (H de la poignée 7,7 cm, largeur en partie haute 2,4 cm, largeur en partie basse 3,7 cm). Croisière de forme rectangulaire décorée en relief d'un écu à fond sablé décoré en son centre des initiales « R F » (République Française) bordé dans chaque angle d'une tête de coq et posé sur un fond de faisceau de drapeaux et d'une couronne de laurier. Quillon en forme de tête de monstre issu de la mythologie. En-dessous de la croisière et de chaque côté du sabre, un oreillon bordé d'une moulure cloutée est décoré en relief d'une tête de Méduse. La croisière a été modifiée en 1814 par suppression des lettres « R F » et a été gravée d'une « N » inversée.
Lame courbe à pans-creux, dos à jonc, gravée sur son premier tiers d'un blason ovale avec aigle impériale et en partie basse d'un décor floral. Longueur 79,8 cm, largeur au talon 2,9 cm, épaisseur au talon 0,9 cm.
Fourreau en acier bleui (rebleui postérieurement) à trois garnitures en bronze doré. Chape à bords lisses avec en partie haute sur fond sablé un trophée de casques antiques avec branches de chêne et de laurier, le tout surmonté à l'origine d'un coq gaulois aux ailes déployées tenant dans ses serres le fuseau de Jupiter, ce décor a été soigneusement effacé en 1814, seul le fuseau de Jupiter étincelant a été épargné. Ce décor n'est présent que sur l'avers. En partie basse de la chape, au niveau du piton de bélière, est représenté sur fond sablé la tête du lion de Némée sur fond de trophée, de glaive et de masse. Ce décor est présent aussi au revers. H de la chape 12,1 cm, largeur 4 cm. Garniture centrale décorée en son centre sur fond sablé de deux couronnes de laurier entrelacées. Ce décor est présent sur le revers et l'avers. H de la garniture centrale 3,5 cm, largeur 3,7 cm. Pitons de bélière de forme ovale, diamètre 1,5 cm, H 1,4 cm ; anneaux en laiton, diamètre extérieur environ 3 cm, épaisseur 0,3 cm.
Bouterolle gravée en partie basse de feuilles d'acanthe avec flèche et en partie haute d'une large moulure en relief décorée de branches de chêne. H 22,5 cm sans le dard et 23 cm avec le dard. Dard en fer ajouré dans sa partie basse formant volutes, H 10 cm, largeur 4,7 cm, épaisseur mini 0,4 cm et maxi 1,8 cm.
Très bon état, la dorure est en partie atténuée.

DRAGONNE :
Entièrement en passementerie d'argent doré, cordon de forme ronde replié en deux et fixé à un gland à tête et jupe d'effilé d'or tordu et torsadé, terminé par des franges à gros bouillons dites « graines d'épinard ». Sur la jupe, est cousue une étoile en passementeries et sequins d'argent (la seconde étoile est manquante).
L du cordon (plié en deux) 40 cm ; H de la tête et jupe 3,5 cm, H franges 4,5 cm.
Très bon état, or ayant conservé sa fraîcheur.

PAIRE D'ÉPAULETTES :
Conforme au modèle réglementaire, les épaulettes sont brodées en frisure de torsades et paillettes d’or. Le corps est brodé d’un dessin figurant un galon à bâtons en forme de V bordé d’une baguette d’encadrement festonnée sur drap de laine bleue foncée presque noire ; son écusson est décoré d’un bouclier au bord festonné, orné de deux étoiles en lamé d' argent (sur l'une des épaulettes les étoiles sont absentes). Les franges sont en grosses torsades mates à trois rangs. Le contour se compose de trois tournantes.
Dimensions :
Corps : largeur 7 cm, longueur (jusqu'à la naissance du bouclier) 7 cm.
Bouclier : largeur 9 cm, longueur 5,2 cm
Franges : hauteur environ 6 cm.
Étoiles : diamètre 1,5 cm.
Chaque doublure en drap bleu comporte une étiquette en papier imprimée en noir « A L'ECHARPE DE GENERAL Rue du Bac N°17, A Paris. HABERT, Brodeur-Passementier, fabrique et vend Galons, Epaulettes, Epées, Sabres, Ceinturons, Broderies, Décors de Franc-Maçonnerie, Schakos, etc. Fait des envois dans les dép. et à l'Etranger. ».
Très bon état, très légère oxydation.

France.

Premier Empire.

BIOGRAPHIE :
Fils de Léonard Bandy de Lachaud et de Françoise Barginat (1734-1811), il choisit le métier des armes. Capitaine de grenadiers le 22 septembre 1791 puis lieutenant colonel le 10 novembre suivant, il se distingue à la tête du 1er bataillon de volontaires de la Creuse en contribuant largement à la délivrance de Thionville, en septembre 1792, et reçoit le commandement du 20e régiment de chasseurs à cheval.
Affecté à l'armée des Ardennes en 1793, il devient général de brigade à titre provisoire le 10 novembre puis définitivement le 13 juin 1795. Contraint de rentrer en France à cause de ses nombreuses blessures, il quitte l'armée des Ardennes le 13 juillet suivant et rejoint l'armée de Sambre-et-Meuse, où il sert jusqu'au 23 mars 1797.
Il accepte alors les fonctions d'inspecteur de la 13e légion de gendarmerie et obtient le grade de chef de division de gendarmerie le 10 juin 1797.
Hostile au coup d'État du 18 brumaire, il vote contre le consulat à vie, ce qui lui vaut d'être réformé.
Resté en disgrâce durant six ans, Napoléon le nomme chef de brigade dans la cavalerie le 8 août 1809, gouverneur de Bréda et de Walcheren3 le 10 février 1810 puis commandant supérieur des îles de la Zélande en 1814, qu'il reçoit l'ordre de remettre aux troupes néerlandaises. Baron de l'Empire en 18123, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le 14 avril 1813.
Admis à la retraite sous la Première Restauration le 24 octobre 1814 et fait chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis le 31 janvier 1815, il est élu pendant les Cent-Jours par l'arrondissement d'Aubusson le 10 mai 1815 à la Chambre des représentants, où il ne prend pas la parole. Il rentre dans ses foyers sous la Seconde Restauration et meurt à l'âge de 64 ans.
Marié le 22 novembre 1773 en l’église Sainte-Croix d’Aubusson à Marie-Victoire Grellet du Montand, morte le 18 avril 1817 à Moutier-Rozeille, également appelée Victorine, la sœur de Jean-Baptiste Grellet de Beauregard, son fils, Auguste-François-Léonard, né le 10 septembre 1789 à Felletin, mort le 23 juillet 1868 à Moutier-Rozeille, devient officier puis avocat, sous-préfet d'Aubusson le 22 août 1830 et inspecteur général des établissements de bienfaisance en août 1844. Marié à Françoise-Arsène Lepetit-Laforest, celui-ci est le père de Louis Bandy de Nalèche.