SABRE D'HONNEUR DÉCERNÉ PAR LE PREMIER CONSUL AU CITOYEN JACQUES DAMBLY, CAPITAINE À LA 28ème ½ BRIGADE DE LIGNE, LE 4 PLUVIÔSE AN XI, CONSULAT.
Modèle d'officier d'infanterie, fabriqué par la Manufacture de Versailles. Garde à une branche en argent poinçonné. Oreillons gravés. Quillon en forme de palmette. Les poinçons de la garde sont situés près du quillon : sur le dessus : « B Y du premier contrôleur Denis Brouilly et « V », sur le dessous : « J M » surmonté d'une étoile, non identifié, probablement un orfèvre de Rouen et le poinçon de garantie à tête de vieillard avec le numéro « 88 », pour le département de la Seine Inférieure (Rouen), et le poinçon de titre (en partie caché) au coq, 1er titre des départements, 1798/1809. Calotte ovale à courte queue gravée de toiles d'araignée stylisées, fusée en bois recouverte de veau ciré noir à double filigrane d'argent.
Lame polie blanc à simple pans-creux, se terminant en langue de carpe, et contre-tranchant, longueur 73,8 cm, largeur au talon 3,1 cm, largeur du dos 1 cm.
Longueur totale du sabre 91,5 cm. Poids du sabre 6,87 kg.
Fourreau en acier à dos plat, longueur 77,5 cm. En partie supérieure avec une entrée de cuvette saillante de 0,5 cm de haut. Le haut du fourreau porte, sur le devant, l'inscription : « Le 1er Consul - au Cen Dambly - Cape - à la 28e ½ Bde - de Ligne » et, à l'arrière, la signature : « Mfture - à Verslles » ; dard en forme de bouton mouluré, H du dard 2,3 cm. Ce fourreau est garni de deux larges bracelets de bélières en argent, gravés de trophées sur fond de faisceau de drapeaux : bombe éclatante, tambour, bouclier et casque empanaché, se terminant par deux bourrelets, H du bracelet supérieur 4,9 cm, largeur en son centre 4,1 cm, largeur au niveau des bourrelets 4,4 cm, H du bracelet inférieur 4,7 cm, largeur en son centre 4 cm, largeur au niveau des bourrelets 4,2 cm ; avec pitons en argent aux bords moulurés, diamètre 1,1 cm, diamètre au niveau des moulures 1,2 cm ; anneaux en acier, diamètre extérieur 3,1 cm, épaisseur 0,4 mm.
Poids du fourreau 5,67 kg.
Très bon état, avec quelques traces et coups en partie inférieure du fourreau.
France.
Consulat.
EXTRAIT DU REGISTRE DE LA GARDE IMPÉRIALE.
Document imprimé et manuscrit format H 38 cm x L 48 cm : « L'extrait du registre de la Garde Impériale servant à l'inscription des services et campagnes de Messieurs les officiers dudit régiment - LA GARDE IMPÉRIALE - JEUNE GARDE - Grenadiers à pied - 9e Régiment de Tirailleurs » - donnant les grades successifs du citoyen Dambly, la désignation des corps dans lesquels il a servi, la durée du service, ses campagnes et ses actions d'éclat. Fait à Paris, le 20 décembre 1814, portant de nombreuses signatures et le cachet à encre des grenadiers à pied de la garde. Présenté sous verre dans un cadre en bois doré ancien, dimensions H 49 x L 38 cm.
Document en bon état. Cadre en mauvais état.
LETTRE DE NOMINATION
Lettre de nomination au grade de chevalier de l'ordre de Saint-Louis décerné par le Duc de Berry, FORMAT H 18 cm x L 30 cm : "à M. le chevalier Dambly Jacques Marcel, major d'infanterie, le 19 juillet 1814, fait à Paris le 15 mars 1815". Présenté sous verre dans un cadre en bois doré ancien, dimensions H 21 x L 32 cm.
Document en bon état. Cadre en mauvais état.
Époque Consulat.
DAMBLY Jacques, Marcel, chevalier, né le 15 janvier 1769 à Villers-Saint-Frambourg (Oise). Le 18 septembre 1791, il entra comme sous-lieutenant dans le 1er bataillon de volontaires de l'Oise (183e ½ brigade de ligne, devenue le 28e le 19 vendémiaire an V) ; lieutenant, le 22 novembre 1791 et capitaine, le 12 juillet 1792 ; il servit aux armées du Nord et de la Moselle, de 1792 à l'an III, à celles de l'intérieur et du Danube, de l'an V à l'an VII, à celle d'Italie, en l'an VIII et en l'an IX, et fut atteint d'un coup de feu à la bataille de Marengo ; le 4 nivôse an IX, il franchit le premier le Mincio avec la moitié de sa compagnie, assura le passage du fleuve à l'autre moitié, et couvrit ensuite les tirailleurs de la 40e ½ brigade de ligne et les carabiniers de la 6e légère. Sa conduite, dans cette journée, lui mérita, le 4 pluviôse an XI, le brevet d'un sabre d'honneur. Légionnaire de droit, il reçut, le 25 prairial an XII, la décoration d'officier de la Légion d'honneur, au camp de Boulogne. Pendant les ans XII et XIII, il fit la campagne d'Autriche et de Prusse, et entra, le 1er mai 1806, dans le 2e régiment de grenadiers à pied de la garde impériale. Employé dans la péninsule, en 1807 et 1808, et appelé, le 1er février 1809, au 1er régiment de tirailleurs de la jeune garde ; il suivit ce corps en Allemagne et fut créé, en 1810, chevalier de l'Empire. Après avoir servi de nouveau en Espagne, durant les années 1810 et 1811, il rentra, le 1er janvier 1812, dans le 2e régiment de grenadiers à pied et le rejoignit en Allemagne. Dans la première campagne de Russie, il passa (1er octobre) au 1er régiment de la même arme et le suivit, en 1813 et 1814, en Allemagne et en France. Chevalier de l'ordre de la Réunion, le 14 septembre 1813, et major du 32e de ligne, le 13 août 1814 ; il fut mis en demi-solde, le 24 octobre. Nommé chevalier de Saint-Louis, le 7 mars 1815, il resta en non activité jusqu'au 24 juillet 1821, date de son admission à la retraite. Il est mort à Pont-Sainte-Maxence (Oise), le 11 février 1845. Fastes de la Légion d'honneur, Paris 1847, tome V, page 142.
Référence :
12535