CASQUE DE TROMPETTE DE DRAGONS DE LA GARDE ROYALE, MODÈLE 1816, RESTAURATION (1817-1823).
Les ordonnances des 30 août et 6 décembre 1815 conservaient le casque aux cuirassiers et aux dragons. Mais l'aspect de cette coiffure fut complètement modifié. La bombe, le turban, le cimier, les jugulaires furent conservés. Les armes des princes, dont le régiment portait le nom, furent placées au bas du cimier, sur le devant. On enleva la crinière à laquelle on reprochait d'aller dans les yeux des cavaliers et de les aveugler par les temps de grand vent, et on lui substitua une chenille en crin noir et un couvre-nuque en acier cerclé de cuivre pour protéger le cou.
Mais ce casque ne donna pas longtemps satisfaction. On commença par remplacer, en 1817, les jugulaires à écailles par des chaînettes en gourmette fixées sur une bande de cuir, qui se relevaient et s'attachaient à un crochet fixé au milieu du devant, sur le casque, lorsque la jugulaire n'était pas sous le menton.
Décision du 14 août 1817. « Les jugulaires à écailles mobiles, adaptées aux casques des carabiniers, cuirassiers et dragons seront supprimées et remplacées, en 1818, par une chaînette en cuivre à mailles égales et arrondies en forme de gourmette et doublées d'un cuir fixé du côté droit, en laissant à son extrémité opposée trois maillons dépassant le cuir et destinés à ajuster la chaînette à son point, au moyen d'un crochet fixé sur le côté gauche de la coiffure. Il sera fixé au milieu du casque et sur le devant un crochet auquel s'attachera la chaînette, lorsqu'elle ne sera pas assujettie sous le menton, et il sera ajouté à son milieu et en dehors, un maillon destiné à ce crochet. »
Casque entièrement en laiton.
La bombe de forme à la Minerve, le bas est garni d'une gouttière pour éviter les infiltrations d'eau sous le turban. Hauteur environ 10 cm.
Le turban se compose d'un bandeau de cuir ; il est recouvert d'une peau de phoque marin tacheté brun foncé pour imiter une peau de panthère formant une pointe à l'avant. Hauteur 7 cm.
La visière (7,5 cm) et couvre-nuque (environ 5 cm) en cuir ciré noir recouvert de peau de phoque marin, cerclés d'un jonc en laiton plié à cheval sur la bordure extérieure, cousus au turban.
Les jugulaires sont formées de deux parties : une mentonnière en cuir souple recouverte d'une chaînette gourmette composée d'anneaux ronds entrelacés (diamètre 2 cm) (longueur complète de la chaînette environ 49 cm). En son centre, la gourmette est complétée de deux petits anneaux ronds de 1,2 cm de diamètre destinés à suspendre la mentonnière au crochet du bas du masque du cimier ; la rosace est ronde (diamètre 4,5 cm) en laiton estampé d'une fleur de lys encadrée d'une moulure saillante, au centre est fixé un crochet destiné à recevoir la mentonnière.
Porte-plumet manquant.
Le cimier (H 12 cm) est en laiton avec les décors estampés : les ailerons sont frappés d'une grande branche de chêne occupant tout l'espace ; le masque est estampé d'une feuille de chêne et dans le bas des Armes de France, avec à la base l'ordre du Saint-Esprit estampé en relief et un crochet de suspension des mentonnières.
La crinière, en crins blancs, montée en forme de chenille.
Coiffe intérieure composée d'un bandeau de cuir, manque la partie en toile.
Très bon état de conservation, peau de phoque ayant perdu une partie de ses poils, bandeau intérieur et maroquin doublant la visière et le couvre-nuque usagé. Joncs de visière et de couvre-nuque usagés avec quelques petits accidents.
France.
Restauration 1817-1823.
Référence :
12644