SOUBREVESTE DE GALA DE L'ESCADRON DES CENT-GARDES DE L'EMPEREUR NAPOLÉON III, SECOND EMPIRE.
Soubreveste en drap chamois bordée d'un double galon d'or (largeur 17 mm pour le galon intérieur et 47 mm pour le galon extérieur), le tout encadré d'une soutache or de 2 mm de largeur. Face avant de la soubreveste : en partie haute est fixé un crochet en or destiné à la suspension des aiguillettes. Au centre est appliqué un motif richement travaillé représentant les grandes armes impériales (laiton estampé doré, velours cramoisi, plaque en argent dorée et émaillée bleu foncé, galon d'or, fils, cannetilles, sequins or). Ce motif représente l'aigle impériale entourée du grand collier de la Légion d'Honneur posée sur un manteau impérial avec semis d'abeilles surmonté de la couronne impériale. Hauteur du motif 19 cm, largeur 16,2 cm. Face arrière pareillement galonnée mais sans décor. Doublure intérieure en soie ocre clair. Les deux faces sont cousues entre elles sur le côté droit et elles sont reliées entre elles sur le côté gauche au moyen de sept crochets et anneaux en laiton doré. La doublure porte l'inscription à la plume du nom du Gent-Garde « Balasc » avec le numéro « 21 ».
Parfait état de conservation, l'un des plus bel exemplaire proposé à la vente depuis ces dernières années sur le marché.
France.
Second Empire.
PROVENANCE : Anciennes collectionsCharles Marchal (Paris), puis Russell B. AITKEN (New York - États Unis).
HISTORIQUE : La description des uniformes de l'escadron des Cent-Gardes publiée dans le Journal militaire, n°65 de l'année 1854, selon la circulaire du 20 septembre, augmentée d'une part des décrets de modification, notamment de 1856. Ces modifications sont dues au commandant Verly. Cette nouvelle tenue sera portée pour la première fois en service le mardi 27 mai 1856, comme indiqué dans une lettre datée du 1er juin 1856 : "Nous avons eu une grande revue passée par l'Empereur au champ de Mars, mardi dernier. Pour ce jour-là, j'avais ménagé une surprise à S.M. j'ai fait prendre à mes hommes leurs nouvelles tenues, l'Empereur a été très satisfait. Cela a fait un effet magnifique." Jusqu'en décembre 1854, la cuirasse et la matelassure sont remplacées pour la grande tenue à pied par une cuirasse en tissu appelée "soubreveste". Cuirasse de Palais : Il est fait appel à A. Gilbert , rue de Bellefond, pour réaliser un modèle de plaque destinée à cette cuirasse, le 31 août 1854. De fait, il existe deux modèles de broderies : une avec un fond de soleil rayonnant et l'autre représentant simplement le manteau impérial. Aucune commande ne semble passée à Gilbert, le modèle de plaque n'ayant sans doute pas convenu non plus. Sont finalement retenues les broderies ornées de petits éléments en métal doré. Les numéros écrits à l'encre à l'intérieur des cuirasses de salon prouvent cependant qu'elles ont été portées dès la présentation d'uniformes à Biarritz en juillet 1854. Les bons de livraisons de la maison Paule mentionnent en décembre 1854 la suppression de ces cuirasses en tissu d'un coût considérable de 275 fr. pièce.
Référence :
12396