REPRODUCTION ANCIENNE D'UN BÂTON DU MARÉCHAL DE FRANCE Jean Baptiste Donatier de Vimeur, ANCIENNE MONARCHIE.
Bâton en bois plein gainé d'un velours bleu de roy foncé entièrement brodé d'un semis de fleurs de lys en cannetilles dorées. Les deux extrémités sont garnies d'un disque de velours de même couleur brodé d'une fleur de lys. Bagues en métal doré gravé sur l'une « Jean Baptiste Donatier de Vimeur / nommé maréchal de France par Louis XVI le 28 Bre 1791 » et sur l'autre « PACIS TERROR BELLI DECUS ». Longueur 49,3 cm, diamètre 4,5 cm.
Très bon état.
France.
Ancienne Monarchie.
Biographie :
Jean-Baptiste-Donatien de Vimeur, comte de Rochambeau, né le 1er juillet 1725 à Vendôme et mort le 10 mai 1807 à Thoré-la-Rochette (Loir-et-Cher), est un général de la Révolution française.
Il s'illustre à la tête du corps expéditionnaire français lors de la guerre d'indépendance des États-Unis (1775-1783). Il termine sa carrière militaire avec la dignité de maréchal de France.
Origine[modifier le code]
Fils de Joseph Charles de Vimeur de Rochambeau et de Marie-Claire Thérèse Bégon, il était à l'origine destiné à l’Église et fut élevé au collège des Oratoriens de Vendôme puis par les jésuites au collège de Blois. Mais, après la mort de son frère plus âgé, il fut présenté en 1742 au régiment de cavalerie, et il servit en Bohême, en Bavière et sur le Rhin.
Carrière militaire
Il devint aide de camp de Louis-Philippe d'Orléans, et fut bientôt cité dans l'armée pour sa bravoure et son habileté dans les manœuvres.
Nommé colonel en 1747, il se distingua au siège de Maastricht en 1748, et devint le gouverneur de Vendôme en 1749. Après s'être distingué en 1756 lors de l’expédition de Minorque, en particulier lors du siège de Mahón, il fut nommé général de brigade dans l'infanterie et colonel du régiment d'Auvergne. En 1758, il combattit en Allemagne, notamment à Krefeld, et reçut plusieurs blessures à la bataille de Clostercamp le 15 octobre 1760, pour le succès dans lequel son action fut décisive. Il fut nommé maréchal de camp en 1761 et inspecteur de la cavalerie. Il fut alors fréquemment consulté par les ministres pour des points techniques.
Guerre d'indépendance des États-Unis
Le comte de Rochambeau passant ses troupes en revue à Newport (caricature américaine anonyme de 1780).
Vue générale de la capitulation de Yorktown le 19 octobre 1781, avec le blocus de la flotte française.
En 1780, il fut envoyé, avec le rang de lieutenant-général, à la tête de 6 000 hommes des troupes françaises pour aider les colons américains dirigés par George Washington contre les troupes britanniques.
Articles détaillés : Traversée de l'Atlantique du corps expéditionnaire français (1780) et Arrivée aux États-Unis du corps expéditionnaire français de 1780.
Il débarqua à Newport, Rhode Island, le 10 juillet 1780, mais resta inactif pendant une année, à cause de son hésitation à s'éloigner de la flotte française, bloquée par les Britanniques à Narragansett.
Articles détaillés : Préparation du corps expéditionnaire français aux États-Unis (1780) et Campagne franco-américaine aux États-Unis.
Enfin, en juillet 1781, ses troupes purent quitter le Rhode Island et, en marchant à travers le Connecticut, rejoindre Washington dans le comté du Westchester (état de New-York). Leur première rencontre a lieu dans la commune de Mount Kisco, qui faisait alors partie de celle de North Castle. Les deux armées établissent ensuite des camps dans la commune voisine de Hartsdale, où elles effectuent du 4 juillet au 19 août 1781, des manœuvres communes ainsi que des reconnaissances armées vers Manhattan, que Washington voudrait reprendre aux Anglais. C'est lors de ce séjour à Hartsdale que Rochambeau parvient à convaincre Washington de ne pas attaquer l'île de Manhattan, trop bien défendue et trop difficile à attaquer ; il le décide à aller attaquer le général anglais Cornwallis qui, après avoir saccagé les Carolines avec ses troupes, vient de prendre ses quartiers d'hiver à Yorktown (Virginie).
Les deux armées lèvent alors le camp pour Yorktown, où elles arrivent en septembre. Elles font alors leur jonction avec les corps de troupes américaines commandées par La Fayette et reçoivent des renforts par la mer alors que la flotte française assure un blocus efficace. Un siège de plusieurs jours permet la victoire de Yorktown, forçant Charles Cornwallis à se rendre le 19 octobre. Cette victoire scelle la fin de la guerre révolutionnaire américaine et permet l'indépendance effective des États-Unis d'Amérique.
Lors de cette campagne, Rochambeau montra un excellent esprit, se plaçant entièrement sous le commandement de Washington et dirigeant ses troupes en tant qu'élément de l'armée américaine. Pour témoigner de sa gratitude, le Congrès le remercia, lui et ses troupes. Lors de son retour en France, il fut honoré par Louis XVI, qui lui décerna le cordon bleu et le fit gouverneur de Picardie et de l'Artois.
La Révolution française
Rochambeau vers la fin de sa vie, portrait peint après sa mort par Charles Édouard Armand-Dumaresq.
En 1789, il adopta les principes nouveaux, mais avec modération.
Une loi du 28 décembre 1791 lui conféra le bâton de maréchal, quelques jours après sa nomination comme général en chef de l'armée du Nord. Il en dirigea les premières opérations, mais, contrarié dans ses plans par le ministre de la Guerre, qui était alors le général Dumouriez, il en démissionna le 15 mai 1792, et se retira dans sa ville natale.
Arrêté pendant la Terreur, il échappa de peu à la guillotine : il fut libéré après la chute de Maximilien de Robespierre.
Il est pensionné par Bonaparte, et mourut à Thoré-la-Rochette (Loir-et-Cher) en 1807.
Référence :
12184