SABRE LANCE TREUILLE DE BEAULIEU DE L'ESCADRON DES CENT-GARDES DE L'EMPEREUR NAPOLÉON III, MODÈLE 1854, SECOND EMPIRE.
Sabre-lance du modèle réglementaire de 1854 : plateau ovale de laiton renforcé à cordon avec le passage aciéré du canon placé à l'inverse du prototype, c'est-à-dire du côté tranchant de la lame. Poignée de corne noire renforcée du saillant d'acier plat de la soie, et calotte de laiton fixée par une vis à tête noyée avec bouton poussoir en acier. Lame sans talon, à dos plat échancré d'une fine gouttière sur le dernier quart vers la pointe. Lame sans talon, à dos plat échancré d'une fine gouttière sur le dernier quart vers la pointe. Longue de 1 m à l'origine, raccourcie à 86,5 cm avant 1870. Cravate en cuir naturel. Dos marqué de « Manufre Impale de Châtellerault Avril 1854 », avec le poinçon de réception sur le tranchant. Fourreau d'acier poli à deux bracelets-bélières en jonc (matriculés « 97 ») et large dard symétrique, cuvette à vis vers l'intérieur. Une cravate de buffle est toujours présente contre la pièce de garde afin d'amortir le choc provoqué entre les éléments métalliques lors de la mise au fourreau. Disposition usuelle pour tous les sabres en général.
Très bon état, petite fissure sur le plateau, oxydation d'usage au fourreau.
France.
Second Empire.
NOTE : L'escadron est créé par décret du 24 mars 1854, il est dissous à la chute de l'Empire le 1er octobre 1870 Treuille de Beaulieu est polytechnicien, officier d'artillerie attaché au Dépôt Central à Paris, et esprit très inventif, étudie un nouveau système de mousqueton à chargement par la culasse auquel Napoléon III répond favorablement en souhaitant lui adjoindre un sabre-lance. Le concept est immédiatement étudié et un prototype fabriqué en participation avec la manufacture de Châtellerault. Le 23 mars 1854 est créé l'escadron des « Cent Gardes de l'Empereur », corps d'élite destiné à l'escorte du souverain, et qui profitera de la nouvelle invention. Les 150 « fusils-lances » commandés seront livrés entre le 30 mars 1854 et fin 1855, mais resteront en magasin jusqu'au 9 juillet 1856. Cette étrangeté spectaculaire disparaîtra avec la tourmente de 1870.
Référence :
12024