HABIT DE PETIT UNIFORME ET ÉPAULETTES JEAN JOSEPH AUGUSTIN SORBIER, GÉNÉRAL DE BRIGADE, AIDE DE CAMP DU PRINCE EUGÈNE DE BEAUHARNAIS, ROYAUME D'ITALIE 1808-1809, PREMIER EMPIRE.
HABIT DE PETIT
Habit en drap bleu national doublé de même, sans revers, boutonnant droit sur la poitrine jusqu'à la ceinture, dégageant sur le côté de la cuisse et non croisé par derrière. Le collet est en drap bleu national de 9 cm de haut. Les parements de même drap sont coupés en pointe, H 13 cm maxi, 8 cm mini, ils se ferment par dessus par un petit bouton d'uniforme (diamètre 1,7 cm).
Les pans sont tombants.
À l'avant sur le côté droit, l'habit est garni de sept gros boutons d'uniforme (diamètre 2,5 cm), placés à distance égale depuis la naissance du collet jusqu'à la hauteur de la ceinture, un à chaque hanche.
Les boutons d'uniforme des généraux sont en laiton surdoré, ils sont estampés en relief d'un bouclier estampé des initiales « R F » sur un bouclier antique (le bouton du bas étant manquant, il a été remplacé par un bouton authentique mais estampé « E F » Empire Français). Ces boutons sont montés sur laiton doré (à l'exception de celui du bas monté sur os).
Les devants de l'habit, les pans à l'arrière, le collet et les parements ont une broderie de 7 cm de largeur y compris la baguette dentelée, au niveau des épaules la broderie se réduit à 4,5 cm. Cette broderie représente une branche de chêne, elle est faite en fils d'argent doré, au passé, avec des paillettes très petites sur la côte des feuilles et sur la baguette. Le corps de la branche et le filet de la baguette sont brodés en frisures de torsades.
Dans les quatre angles des revers du pan arrière, est brodée, sur un drap bleu national foncé en passementerie dorée, une bombe éclatante posée sur le fuseau de Jupiter étincelant et ailé. H 7 cm, largeur 4 cm.
Les parements coupés en pointe se retrouvent souvent sur les uniformes italiens ou utilisés par les officiers généraux dans l'armée du Royaume d'Italie, pour exemple, l'habit d'aide de camp d'Eugène de Beauharnais porté par le général Sorbier ainsi que celui du général Lamarque (habit lorsqu'il était affecté en Italie).
Près de l'emmanchure des épaules, un passant d'épaulettes entièrement brodé en fils dorés est cousu (longueur environ 7 cm, largeur 1,5 cm).
À l'arrière le noeud de taille est garni de deux boutons d'uniforme, ils sont authentiques Premier Empire, mais ont été rajouté postérieurement, le bouclier antique n'a pas de décor en son centre.
La doublure intérieure en drap bleu national est complétée de soie noire au niveau du dos et des manches.
Bon état de conservation : les broderies d'or ont gardé tout leur éclat, légère oxydation au bas des basques, quelques usures et manques aux fils et sequins ; les coutures arrière de l'uniforme ont été en partie renforcées ; trous de mites et quelques manques restaurés.
PAIRE D'EPAULETTES DE GÉNÉRAL DE BRIGADE
Entièrement en fils, cannetilles et paillettes d’or. Le corps est recouvert d'un galon tissé cul de dé en son centre, en cadré de chaque côté d'une bordure tissée "lézard" (largeur totale 6,1 cm, largeur de chaque bordure 1 cm); ce corps est terminé en pointe avec centre replié droit au niveau du col et arrondi au niveau de l'épaule; bordé de deux tournantes, une petite et une plus grosse (L 13,5 cm, l avec les tournantes or l 8,5 cm), franges or du modèle dit «à grosses graines d’épinard» (L 5 cm, D 0,8 cm), doublée à l'intérieure de deux rangées de franges identiques mais chacune plus petite que la précédent (la seconde rangée L 4,4 cm, D 0,6 cm, troisième rangée L 3,5 cm, D 0,5 cm).
Le corps est agrémenté de deux étoiles en paillettes d'argent indiquant le grade : général de brigade, D 2 cm.
Ce type d'épaulettes est généralement produite sous la Révolution mais elles proviennent de la famille avec l'habit.
France et Royaume d'Italie.
Premier Empire.
Nous présentons à la vente l'UNIFORME DE GRANDE TENUE DE JEAN JOSEPH AUGUSTIN SORBIER, GÉNÉRAL DE BRIGADE, AIDE DE CAMP DU PRINCE EUGÈNE DE BEAUHARNAIS, ROYAUME D'ITALIE (17 AOÛT 1808 - 30 AVRIL 1809), PREMIER EMPIRE. (référence 8795-1), et la DRAGONNE DE SABRE DE GÉNÉRAL (référence 8795-3).
PROVENANCE :
Uniforme provenant de la famille du général.
BIOGRAPHIE :
SORBIER (Jean Joseph Augustin), général du génie, né à Saint-Quentin-la-Poterie (Gard) le 12 février 1774, mort à Vérone (Italie) des suites de ses blessures le 21 mai 1809.
Élève sous-lieutenant à l'Ecole du génie de Mézières, 1er avril 1793 ; en sortit lieutenant, 1er août 1793, et fut employé à l'armée du Rhin ; capitaine du génie à ladite armée, 16 décembre 1793, et chargé d'organiser la défense d'Huningue ; fut employé au siège de la tête de pont de Mannheim, novembre 1794, puis à Neuf-Brisach, 1795 ; à Toulon le 21 mars 1796 ; à Narbonne ; enfin à Sète ; passé à l'armée d'Italie, fin 1796 ; servit au combat d'Anghiari, 14 janvier 1797 ; fut traduit devant un conseil de guerre à Udine sous l'inculpation d'insubordination et de voies de fait à l'égard de l'adjudant général Pierre Boyer, chef d'état-major de la 2ème division de l'armée d'Italie, mais fut acquitté le 17 novembre ; embarqué pour l'armée d'Orient, 19 mai 1798 ; servit à la prise d'Alexandrie, 2 juillet ; nommé provisoirement chef de bataillon par le général en chef Bonaparte, 21 janvier 1799 ; nommé provisoirement chef de brigade du génie par le général en chef Menou, 6 janvier 1801 ; servit au combat du lac Madieh, 8 mars ; partit d'Alexandrie pour rentrer en France, 6 octobre ; sous-directeur des fortifications à sa rentrée en France, 24 novembre 1801 ; et nommé le même jour au comité central des fortifications pour l'an X ; confirmé dans le grade de chef de brigade par arrêté des consuls à compter du 6 janvier 1801, 14 décembre 1801 ; employé dans la république italienne, 1802 ; officier de la Légion d'honneur, 14 juin 1804 ; servit sous Masséna à l'attaque de Vérone, 18 octobre 1805 ; commandant le génie sous le prince Eugène de Beauharnais au corps de blocus de Venise, 24 décembre ; aide de camp du prince vice-roi, 11 février 1806 ; envoyé en mission en Dalmatie, 21 mars 1806 ; chevalier de la Couronne de Fer, 1er mai 1806 ; en congé, 20 juin 1807 ; employé au corps d'observation de la Gironde, 2 août ; général de brigade employé dans la ligne, 19 décembre 1807, à l'armée de Portugal ; réintégré dans l'armée du génie, 8 juin 1808 ; rentra en France par congé, 20 juin ; envoyé en Italie, 17 août ; y reprit ses fonctions d'aide de camp du prince Eugène ; fut blessé d'une balle à la cuisse au combat de Soave près Caldiero (Italie) le 30 avril 1809 ; transporté à Vérone il y expira.
Le nom du général Sorbier est inscrit au côté Est de l'Arc de Triomphe de l'Etoile.
Ex "Gardes d'Honneur de la Garde Royale"
Nous avions réuni toutes nos forces et nous nous trouvâmes forts en comparaison avec le passé, et nous pouvions le vaincre. L’Archiduc pensait donc à battre en retraite, mais avant qu’il put l’effectuer, le caprice du Vice-Roi ou de général SORBIER fut de faire attaquer un poste de grenadiers autrichiens par plusieurs bataillons de Vélites, jeune gens pleins d’ardeur et d’honneur, soutenus par un bataillon de la vielle garde et l’ autre bataillon de Chasseurs. Mais cette attaque ne servit à rien qu’à faire perdre beaucoup de brave italiens sans compensation. Le général SORBIER mourut dans cette attaque, et aussi le chef de bataillon des Vélites SCHEDONI di Modene, et beaucoup d’autres officiers et soldats, gens sacrifiés sans aucune utilité, et il me fut dit que cela fut entrepris pour habituer les Vélites au feu, mais je me dis qu’il devait y avoir une cause plus sérieuse.
Référence :
8795-2