CASQUE D'ESSAI MODÈLE 1912 POUR L'INFANTERIE, DIT « CASQUE DETAILLE », TROISIÈME RÉPUBLIQUE.
Casque en cuir bouilli (bombe, visière et couvre-nuque en une seule pièce), en forme de calotte hémisphérique percé en son sommet de deux ouvertures de forme trapézoïdale. Cimier en laiton en forme de crête s'étendant du front à l'occiput, percé de chaque côté de 8 trous d'aération (H du cimier 3,3 cm), il est fixé à la bombe à son sommet au moyen d'une vis en laiton fixée à l'intérieur de la bombe. Visière et couvre-nuque de forme concave formant une gorge bordée d'un jonc en laiton plié à cheval sur le pourtour extérieur. De chaque côté de la visière et du couvre-nuque, sont rivetés 3 clous en laiton. Jugulaires (longueur 19,2 cm) en cuir brun recouvertes de 14 écailles en laiton festonnées alternativement en deux ou trois festons ; l'écaille la plus large est en forme de rosace (diamètre 3,8 cm, longueur de la rosace avec son écaille 4,9 cm, largeur de l'écaille supérieure 2,9 cm et de la moins large 1,6 cm) fixée à la bombe au moyen d'une vis en laiton. Les écailles sont fixées par des crampons en fils de fer, aplatis sur une âme en cuir doublée de basane. Les jugulaires se terminent par un sanglon pour l'une et par une boucle à crochet en laiton pour l'autre. De chaque côté, les jugulaires maintiennent au casque une cocarde en cuir imprimé en relief de rayons et laquée tricolore (diamètre 5,8 cm).
Coiffe intérieure est composée d'un turban et d'une coiffe en cuir noir découpée en 7 dents de loup.
H du casque 17 cm.
Bon état, une réparation au sommet de la bombe, invisible à l'extérieur ; coiffe intérieure en mauvais état, déchirée avec d'importants manques.
France.
Troisième République.
Historique :
Élément le plus original de la tenue conçue par Detaille, le casque, appellé bourguignotte, réservé à la grande tenue, car considéré comme trop lourd pour la tenue de campagne est présenté en 1912.
Son concepteur le présentait comme "le vieux casque français par excellence".
Présentée au public lors de la revue du 14 juillet 1912, la tenue Détaille portée par deux compagnies du 28°RI pour la tenue de campagne, une compagnie du même régiment pour la grande tenue, cette tenue ne reçut pas un accueil chaleureux comme le rapporte le journal "LE TEMPS" du 15 Juillet 1912 :
"le public parisien n'a pas fait à ces tenue un accueil bien enthousiaste et n'a peut-être pas eu tort. Le casque, même sans pointe a évoqué dans son esprit les cruels souvenirs de l'invasion allemande. (...) Gardons le képi qui est pour ainsi dire la coiffure nationale, changeons sa couleur si l'on veut (...) laissons dormir toutes ces tenues."
Référence :
11682