SABRE D'ABORDAGE LOUIX XVI, ANCIENNE MONARCHIE-RÉVOLUTION.
Monture en laiton, garde à une branche marquée au coq, poinçon des agents de l'Etat. Calotte à courte queue, poignée en bois recouvert de veau filigrané laiton. Lame courte à dos large et gouttières, longueur 52,5 cm, largeur au talon 3,6 cm. Elle est gravée sur son premier tiers d'une lune, d'un soleil et d'un dextrochère (bras armé sortant d'un nuage) et gravée près du talon « Cassagnard fourbisseur du roi à Nantes » (le mot roi a été limé). Fourreau en cuir de vache ciré noir à deux garnitures en laiton avec plaquette en laiton anciennement collée sur le cuir, gravée « SABRE D'ABORDAGE LOUIS XVI ».
Très bon état, forte oxydation à la lame, couture arrière du fourreau en partie décousue.
France.
Ancienne Monarchie.
NOTE :
Michel Pétard dans son ouvrage « Le Sabre d'abordage » (Editions du Canonnier 2006) étudie ce sabre pages 62-63, figures 104 à 116. Il le date de la période 1790 à 1795 et indique à son sujet :
« Cassagnard « arquebusier-fourbisseur » tenant boutique près de la Bourse à Nantes, à l'enseigne "A la Victoire" puis "A l'hindoue", orientait naturellement sa production vers la marine de course ou de commerce comme beaucoup de ses confrères établis dans les grands ports du royaume. L'État révolutionnaire passa avec lui d'importants marchés d'armes blanches destinées à sa marine et si aucune archive n'a été retrouvée, des sabres ont survécu et le poinçon au coq frappé sur les montures démontre ces fournitures officielles à partir de 1793 bien qu'elles aient commencé avant la proclamation de la République comme en témoignent les lames signées de « Cassaignard, Fourbisseur du Roy à Nantes ». Ensuite, les armes déjà fabriquées à cette date voient le mot « Roy » mutilé avant de disparaître lors des commandes ultérieures. Monture de laiton marquée du coq par les agents de l'État, parfois aussi du nom ou de l'initiale du fondeur "MIDLOT" ou « J ». Poignée carrée en bois gainée de veau et filigranée de laiton, et calotte. Lame courte à dos et larges gouttières à la longueur variable : 47-52-59 ou 65 cm sur 4 cm de talon et 1,4 cm de flèche environ. Ce type de lame -de forge médiocre- est une exclusivité du fourbisseur nantais, du moins en France, et provient vraisemblablement d'un atelier de Solingen comme semblent nous l'indiquer les symboles gravés, chers à ce centre armurier, mais on ne peut exclure une fabrication stéphanoise ayant récupéré ces décors. Rappelons que les fourbisseurs commercialisent des armes blanches dont les lames proviennent excousiveent d'ateliers spécialisés. Fourreau de cuir de vache de couleur naturelle, rainé aux bordures, à garnitures de laiton : chape à bouton de 7 cm et bout de 9,5 cm. Poids de l'arme sans fourreau : 720 à 790 grammes. Nous retrouvons des lames identiques équipant des montures de fer très rustiques de style étranger sans doute réservées aux armements de course ou de commerce. »
Référence :
10384