CASQUE DE TROMPETTE DE CUIRASSIERS, MODÈLE 1845, SECOND EMPIRE.
Bombe en tôle d'acier poinçonnée à l'arrière datée « 1850 », matriculée du « 2 C » (pour 2 ème Cuirassiers) puis « 4 C » (pour 4ème Cuirassiers).
La gouttière de la base de la bombe est du modèle 1845 à moulure saillante composée d'un filet carré et d'un autre rond.
Turban en cuir fort recouvert d'un bandeau noir de vache marine d'époque (phoque) qui se lace à l'arrière au moyen de huit oeillets métalliques.
Visière et couvre-nuque en tôle d'acier bordés chacun d'un jonc de laiton plié à cheval sur la bordure extérieure. La visière est doublée d'une basane verte, le couvre-nuque lui est doublé d'une basane noire.
Cimier en laiton estampé, composé d'un masque timbré d'une bombe enflammée surmontée d'une tête de méduse en relief avec au-dessus une couronne de branches de laurier et de chêne ; deux ailerons frappés d'une suite décroissante de 8 godrons encadrés de perles de feuilles d'acanthe et de palmettes et dans la partie supérieure d'une suite de feuilles de laurier ; plaque de recouvrement estampé d'un décor figurant une crinière tressée.
Ornement du cimier en laiton composé d'une lentille décorée de palmettes, d'une douille avec branches de laurier et palmettes, et d'une houpette en crins écarlates.
Porte-plumet en laiton en forme de douille décorée de feuillages.
Jugulaires modèle 1845 montées sur une mentonnière en cuir recouvert d'une suite de trois rangées d'anneaux ronds en laiton terminés par une rosace timbrée d'un soleil, fixée au turban au moyen d'une vis.
Crinière en crins écarlates, longueur apparente d'environ 50 cm.
Coiffe intérieure en cuir découpé en dents de loup.
Très bon état, casque resté dans son état d'origine, ornement du cimier ayant reçu un choc qui a été réparé est en bon état.
France.
Second Empire.
HISTORIQUE :
Le deuxième régiment de cuirassiers resté à l'écart des grandes campagnes extérieures de la monarchie et du 2e Empire, (Algérie, Crimée, Italie, Mexique), le régiment participe en revanche à la première des empoignades franco-allemandes. La guerre éclate le 15 juillet 1870. Le régiment appartient alors à la division de cuirassiers du général de Bonnemains, et forme brigade avec le 1er régiment de cuirassiers. Il participe avec vaillance à la bataille de Frœschwiller.
Le Régiment y perd 6 officiers et 141 sous-officiers et hommes de troupe, ainsi que son colonel, qui tombe aux mains de l'ennemi. La bataille perdue et l'Alsace évacuée, le régiment est dirigé par Saverne, Sarrebourg, Blamont, où le commandement reconstitue une armée destinée à dégager les forces françaises investies sous Metz. Mais la manœuvre de débordement entreprise par cette armée s'enlise à Sedan. Cernée par les Allemands, elle capitule, malgré de vaines tentatives pour rompre l'encerclement, victime beaucoup plus de l'inertie et de l'irrésolution de Napoléon III que de la supériorité de l'adversaire. Après avoir stoïquement subi toute la journée le feu des canons ennemis dans l'attente de la charge, le régiment est fait prisonnier et désarmé. La résistance se poursuit encore, mais c'est finalement la disparition de l'Empire, l'armistice de Versailles et le traité de Francfort le 10 mai 1871, où la France est obligée de consentir à la cession de l'Alsace et de la Lorraine.
Le 5 octobre 1870 par décret du gouvernement de la Défense nationale, l'escadron des cent-gardes, est dissous. Ses éléments sont versés au 2e régiment de marche de cuirassiers dont il forme le premier escadron.
Le 4ème régiment de Cuirassiers a été affecté en 1870 à l'Armée du Rhin ; il chargea à Froeschwiller puis à l'Armée de Châlons où il sera présent à Sedan.
Référence :
11135