PAIRE D'ÉPAULETTES DU COLONEL VERLY DE L'ESCADRON DES CENT-GARDES DE NAPOLÉON III, SECOND EMPIRE.
Entièrement en passementerie dorée. Corps de forme rectangulaire (longueur 14,6 cm, largeur 6,5 cm) entièrement brodé en passementerie dorée d'un dessin géométrique figurant des moulures en relief partant en spirales à partir d'un fleuron central, les bords sont festonnés. L'extrémité du corps se termine en forme d'écu pareillement décoré et bordé d'une triple tournante : une grosse en bourdons mats et filés brillants roulés sur une âme en coton, deux petites (une intérieure, une extérieure) en petite milanaise mate tordue, mélangée d'une autre simple brillante. Franges à grosses torsades dites graines d'épinard. Bouton d'uniforme en laiton doré bombé estampé en relief d'une bombe éclatante (diamètre 1,6 cm). Les épaulettes sont doublées intérieurement de velours bleu de roi. Agrafe de fixation en laiton portant le nom du fabricant « E. BIDAL RUE DE RICHELIEU 3 PARIS », les agrafes ont été changées sous la Troisième République, à cet endroit le velours a été coupé.
Très bon état.
France.
Second Empire.
BIOGRAPHIE :
Le colonel baron Jacques Albert Verly (1815-1883) est le second commandant en chef de l'Escadron des Cent-Gardes, du 21 février 1856 au 2 septembre 1870. Il succède au lieutenant colonel Jacques Félix Auguste, vicomte Lepic. Né à la Jamaïque, il est simple élève-cavalier à l'école de cavalerie de Saumur de 1833 à 1834, puis gravit progressivement tous les grades de sous-officier avant d'être nommé sous-lieutenant au 6e régiment de chasseurs en 1843. Devenu lieutenant, il entre aux guides d'état-major, puis est promu capitaine en 1852 avant d'être nommé capitaine-commandant des cent-gardes le 21 février 1856. Il termine sa carrière au grade de colonel dans cette unité. Il reçoit le titre de baron en 1867 et est élevé au grade de commandeur de la Légion d'honneur le 24 décembre 1869. Fait prisonnier avec l'empereur le 2 septembre 1870 à Sedan, il est mis en retraite d'office durant sa captivité, en totale contravention avec les lois en vigueur à l'époque. Le colonel Verly était très apprécié : « M. Verly qui sortait des rangs, était un brave et excellent homme qui menait très convenablement son brillant escadron. »
Référence :
10710-2