CASQUE TROUPE DE DRAGON, MODÈLE 1858, SECOND EMPIRE.
Le casque se compose de :
Une bombe en laiton "cuivre jaune" selon le règlement, d'une seule pièce emboutie au balancier et terminée au marteau ; elle présente au bas un jonc saillant de 2 mm et demi environ, dans lequel est un fil de fer. Sous cette moulure est soudé un cercle en tôle étamée, formant gorge pour recevoir le bord supérieur du turban, hauteur 25 mm.
Quatre trous ventouses sont percés dans la bombe, trois au sommet, éloignés l'un de l'autre de 40 mm et d'un diamètre 25 mm ; le quatrième, diamètre 15 mm derrière au bas.
Arrière de la bombe matriculée « 236 », datée « 1868 ».
Un turban en deux morceaux de vache demi-nourrie, assemblés devant et derrière par une couture à grands points croisés (hauteur devant et derrière 85 millimètres, idem sur les côtés 65 mm). Le turban s'assemble avec la bombe au moyen de quatre rivets à tête plate adoucie, avec rondelles de contre-rivure, qui traversent les deux.
Une visière en laiton "cuivre jaune" selon le règlement, cerclée d'une bande de cuivre à cheval sur le bord extérieur. Ce cercle (hauteur sur chaque face 8 mm) est joint à la visière par un rivet en cuivre rouge à chaque bout. À la gorge de la visière est soudée, par-dessus, une bande de tôle étamée présentant trois évidements en festons pour la rendre plus légère (hauteur entre les échancrures 28 mm, idem aux endroits creusés 10 mm). Elle s'assemble avec le turban au moyen de deux vis reçues dans des écrous plats en cuivre, noyés dans l'épaisseur du cuir et placés sur le devant à 100 mm environ d'écartement l'un de l'autre, dans les saillies des festons de la bande de tôle. Les deux coins de cette bande sont traversés par les tubes d'attache des jugulaires.
La visière est doublée en-dessous d'une basane verte collée et prise dans la sertissure du cercle de bordure.
Développement du bord extérieur de la visière : 360 mm
Développement de la gorge, à la jonction avec la bande entôle : 310 mm
Largeur de la visière sur son milieu, présentant un angle saillant arrondi et à partir de la gorge : 56 mm.
Le casque étant posé sur un plan horizontal, la ligne du milieu de la visière forme au-dessus de ce plan un angle de 120 degrés ; cette ligne va se raccorder avec celle du milieu du turban suivant un angle très obtus.
Un couvre-nuque en laiton "cuivre jaune" selon le règlement cerclé en cuivre et bordé d'une gorge en tôle étamée, festonnée comme celle de la visière. Il s'assemble au turban par quatre vis. Le couvre-nuque présente une portion de surface annulaire concave, terminée sur le bord cerclé par une courbe qui va rejoindre le bas du turban à 30 mm environ de la naissance de la visière, selon la pointure.
Le couvre-nuque est doublé en basane noire collée.
Développement du couvre-nuque : 350 mm
Développement à sa jonction avec le turban : 220 mm
Largeur du couvre-nuque au milieu et suivant sa courbe : 50 mm
Flèche de son profil de courbure : 7 mm.
Un bandeau est en vache marine, teinte en couleur fauve et mouchetée en noir, pour imiter la peau de tigre (cette teinture générale en jaune fauve avant la moucheture est essentielle, non seulement à l'imitation plus complète de la fourrure) ; il est coupé de manière à s'engager exactement par le haut sous la moulure de la bombe et à descendre sur la visière et sur le couvre-nuque dont il ne laisse d'apparent que le quart environ. À chaque extrémité, ce bandeau est garni en dedans d'une petite lame en cuivre percée de quatre trous avec oeillets métalliques. Sur chaque côté, deux rondelles, l'une inférieure, l'autre extérieure, percée au centre et jointes par un oeillet métallique, sont ajustées à l'endroit où passe la tige des jugulaires.
Le bandeau s'applique contre le turban au moyen d'un lacet, garni d'une aiguille à passer et qui est fixé au couvre-nuque. Ce lacet traverse les oeillets du bandeau et va s'arrêter dans des trous faits au haut du turban et du cercle de la bombe, à l'endroit des oeillets supérieurs.
Développement du bandeau, selon la pointure, environ : 640 mm
Hauteur au milieu par-devant : 110 mm
Hauteur aux extrémités garnies d'oeillets : 80 mm
Hauteur entre la visière et le couvre-nuque aux rosaces : 65 mm
Une petite plate-forme de fuseau (largeur 170 mm, hauteur 80 mm) en tôle mince étamée, après être taillée et percée de trous pour l'alléger, est placée au-dessus de la visière inclinée contre le turban, pour remplir une partie de cette cavité et empêcher le bandeau de grimacer. Elle est maintenue en place par la pression du bandeau et par deux agrafes soudées à la bande festonnée (art. 27).
Deux jugulaires formées chacune de quatorze anneaux plats en cuivre, assemblés en gourmette, allant en diminuant de diamètre et de largeur de branche depuis celui du haut qui a 38 mm de diamètre et 5 mm de largeur, jusqu'à celui du bas qui a 20 mm sur 3 mm. Ces anneaux sont montés sur une âme de fort cuir verni noir de 2 mm d'épaisseur, gourmette terminée par une boucle est à barrette portant ardillon. La gourmette fait corps avec une rosace en cuivre de 53 mm de diamètre, bordée d'un jonc uni et estampé en relief de 16 feuilles de laurier disposées en rayons autour d'un trou percé au centre. Sanglon en cuir postérieur.
Un cimier placé sur la bombe, du devant au derrière ; il est en cuivre jaune et composé de deux ailerons, d'un masque et d'un recouvrement.
Les ailerons, placés verticalement à une distance l'un de l'autre de 40 mm devant et 25 mm derrière, présentent un triangle curviligne, convexe vers le haut et se raccordant avec la bombe par sa base concave, qui forme un rebord festonné (10 mm à 15 mm) percé de deux trous pour des vis en cuivre, à tête ronde en goutte de suif, qui sont arrêtées en dedans de la bombe par des écrous en fer oblongs et cambrés sur leur face, pour donner plus de prise.
Les ailerons sont ornés de palmettes et d'une guirlande à leur bord supérieur. Le rebord est orné de feuilles d'eau, le tout estampé en relief.
Développement de la couleur supérieure, environ : 350 mm
Flèche de cintrement de cette courbe, environ : 90 mm
Développement de la courbe près de la bombe : 220 mm
Développement de la courbe de devant (celle du masque), environ : 135 mm
Flèche de cintrement de cette dernière, environ : 25 mm
Le masque sert de jonction antérieure aux deux ailerons. Il est estampé d'une tête de Méduse en fort relief (saillie environ 15 à 18 mm, hauteur environ 45 mm) surmontée d'une petite couronne de chêne et au bas, au-dessus du cul-de-lampe du masque, est une grenade en bas-relief (diamètre de la bombe 28 mm, hauteur de la flamme 25 mm). Une vis en cuivre, au bas du cul-de-lampe, s'assemble avec un écrou cambré en fer en dedans de la bombe. Largeur du masque en haut 45 mm, en bas 40 mm.
Le masque est soudé aux ailerons.
Le recouvrement en cuivre est estampé d'une natte en bas-relief ; deux petits rebords emboîtent les ailerons. Une vis en cuivre, placée en bas de la pièce, la fixe comme une traverse, en fer-blanc, soudée entre les deux ailerons et renforcée d'un écrou également soudé. Ce recouvrement n'arrive qu'à 55 mm du bas des ailerons.
Une double pièce en tôle étamée (longueur 115 mm) réunit une partie des bords supérieurs des ailerons, dont l'écartement est maintenu, en outre, par une cloison, aussi en tôle étamée, soudée entre les deux, à moitié de leur hauteur, sur une ligne courbe d'environ 100 mm.
Le haut du masque, recourbé en dessus du cimier sur environ 59 mm, est percé d'un trou de 25 mm et reçoit dans deux mortaises ou coulisseaux le bec formé par l'échancrure en forme de croissant, du même diamètre, qui existe en haut du recouvrement. Ces ouvertures servent à recevoir la douille inférieure de l'ornement du cimier.
L'ornement du cimier se compose d'une douille inférieure (diamètre 24 mm, hauteur 15 mm), d'une lentille (grand diamètre horizontal 60 mm, petit diamètre 25 mm) ornée de palmettes en relief et d'une douille supérieure, aussi ornée de palmettes (diamètre 25 mm, hauteur 30 mm). Le tout en cuivre et monté sur une tige de fer (longueur 110 mm) taraudée au bas et jointe à la douille inférieure par un cône en fer-blanc avec deux pièces en tôle étamée dites tuteurs. Une houppette en crin noir (longueur apparente hors de la douille supérieure 60 mm) en remplit l'intérieur et s'attache avec un lacet au cône percé à cet effet.
La lentille est en deux coquilles serties et remplie, pour plus de solidité, d'un noyau en bois.
Cet ornement s'attache sur le devant du cimier au moyen de sa tige qui se visse dans un écrou cambré en fer, en dedans du casque.
Une crinière, en crin teint écarlate, pour les trompettes, remontée postérieurement, non du modèle (longueur 59 mm).
Un porte-plumet en cuivre estampé (hauteur 45 mm) formant douille. Il est fixé au moyen de deux tiges taraudées, dont l'une traverse la bombe et l'autre le haut du bandeau, un peu en avant de la jugulaire de gauche. Ces tiges sont soudées à la douille et sont reçues dans des écrous à l'intérieur du casque. Cette douille est posée de manière que le casque étant sur un plan horizontal, l'axe du plumet soit incliné en avant de 15 degrés par rapport à la verticale, passant par son pied, sans que le plumet soit penché sur le casque.
Garniture intérieure, se compose d'une coiffe en forte basane noire, taillée à dents de loup, cousue à revers au turban avant d'y assembler la visière et le couvre-nuque. Un lacet de fil noir est passé dans les pointes des dents garnies d'oeillets métalliques. Un coussin en percaline grise, rembourré en laine cardée, est appliqué tout autour entre la coiffe et le turban
Bon état, crinière postérieure, couvre-nuque percé d'un trou postérieurement tout comme l'arrière de la bombe.
France.
Second Empire.
Référence :
8654