BOUTON DE LIVRÉE DU MARÉCHAL ADOLPHE NIEL, 1859-1869, SECOND EMPIRE.
En laiton doré estampé des armes du Maréchal, monté sur laiton, diamètre 2,9 cm.
Très bon état, usures aux galons.
France.
Second Empire (1859-1869).
ARMOIRIES : D'azur, à un L d'or, surmonté d'un nid renfermant trois oiseaux d'argent.
BIOGRAPHIE :
Adolphe Jean Casimir Niel naît le 12 vendémiaire de l'an XI1 dans une famille bourgeoise dont on trouve l'établissement dans le comté de Comminges depuis le xviie siècle.
Son père Joseph Niel est avocat au parlement de Toulouse. Adolphe, brillant élève, fut admis en 1821 à l'École polytechnique puis, en 1823, il intégrera l'école d'application de Metz.
En 1843 il épousera à Paris, à l'église Saint-Laurent la fille d'un receveur des douanes, Clémence Maillères. De cette union naîtront deux enfants : Amélie et Léopold.
Sa carrière militaire
Nommé en 1827 Lieutenant il est promu en 1835 capitaine. Il s'embarque en 1836 pour l'Afrique, attaché à l'état-major du génie du corps d'expédition contre Constantine. Niel se distingua lors de la prise de Constantine ce qui lui valut les félicitations du ministre de la guerre, après le rapport que fit le Comte Valée en sa qualité de lieutenant-général commandant en chef de l'armée d'expédition le 26 octobre 1837.
« Je citerai encore, M. le Ministre, dans le génie, MM. les chefs d'escadron Vieux et de Villeneuve, les capitaines Niel, Boutault, Hacket(quia été tué), Leblanc, Potier (blessé à mort ), les lieutenants Wolf, et Borel-Vivier. »
Le 11 novembre la réponse du ministre est la suivante:
« MM. Niel, capitaine de première classe; Leblanc, capitaine en premier au 3e régiment ;Néglier,garde de première classe, et Montespan, sergent-major au 1" régiment, n'ayant pu, quant à présent, obtenir, faute d'emplois vacans, l'avancement pour lequel ils étaient proposés, le roi a autorisé le ministre de la guerre à leur annoncer que les premières vacances du grade supérieur à celui dont ils sont pourvus, qui auront lieu dans l'arme du génie, au tour du choix, leur seront accordées. »
Il sera nommé au grade de colonel en 1846. Il participe derrière le général Oudinot à l'expédition italienne de 1849 avec le titre de chef d'état-major du génie pour la campagne de Rome. C'est à lui que reviendra l'honneur de porter les clés de Rome au Pape réfugié à Gaeta.
« Pie IX tient à remercier le messager et lui exprime le désir de lui offrir personnellement un témoignage de reconnaissance. Niel répond qu'il serait heureux d'obtenir un souvenir pour son épouse. Le pape offre son propre chapelet pour madame Niel et confère au général la croix de commandeur de Saint-Grégoire le Grand. »
Il est promu général de brigade quelques mois plus-tard.
Il est général de division en 1853. En 1854, il est commandant en second de l'escadre qui s'empare de la place forte de Bomarsund lors de l'expédition de Baraguey d'Hilliers en mer Baltique. Il sera nommé aide de camp de Napoléon III à son retour en 1855.
Envoyé en Crimée, il dirige l'investissement de Sébastopol (1854-1855). Cette mission lui valut d'être nommé commandant en chef du génie de l'armée d'Orient. À la suite de la prise de Sébastopol, il fut élevé à la dignité de grand-croix de l'ordre national (ou impérial) de la Légion d'honneur.
Durant la Campagne d'Italie, pendant laquelle il commande le 4e Corps, il se distingue à la bataille de Magenta en juin 1859 comme à celle de Solférino. En récompense de ses mérites d'homme de guerre et de ses talents de stratège, Napoléon III l'élève à la dignité de Maréchal de France en 1859.
Ministre de la Guerre en 1867, il succède au maréchal Jacques Louis Randon. Il entreprend une réforme de l'armée en vue de la moderniser malgré des oppositions, c'est la Loi Niel, mais il meurt avant de l'avoir achevée. Il institue notamment la Garde mobile, créé par la loi du 1er février 18686.
Il avait doté les fantassins de l'excellent fusil Chassepot.
Le maréchal Niel était surnommé le Poliorcète.
Il meurt à Paris, en août 1869, des suites d'une intervention chirurgicale rendue nécessaire par l’aggravation de la maladie de la pierre dont il était atteint tout comme l'était l'Empereur qu'il avait si bien servi. Les funérailles ont lieu à l'église des Invalides, le char funèbre attelé de six chevaux conduits par six palfreniers en grande livrée traverse Paris pour se rendre du Ministère de la Guerre aux Invalides. Il repose avec d'autres membres de sa famille au cimetière de Muret.
Référence :
9152B