CHAPEAU BICORNE DE GÉNÉRAL EN CHEF COMMANDANT UN CORPS D'ARMÉE, PREMIER EMPIRE.

CHAPEAU BICORNE DE GÉNÉRAL EN CHEF COMMANDANT UN CORPS D'ARMÉE, PREMIER EMPIRE.

Chapeau en feutre noir « flamand ». H de la partie avant à partir de la partie incurvée 19 cm, H de la partie avant à partir du bas des cornes 25,5 cm. H de la partie arrière à partir de la partie incurvée 26,5 cm, H de la partie arrière à partir du bas des cornes 34,5 cm. Largeur 46 cm. Profondeur de la coiffe 17,5 cm. Il est bordé d'un galon d'or (largeur 7,7 cm) à bords festonnés et crêtes, tissé d'une branche de chêne avec ses fruits. Une plume d'autruche blanche frisée est cousue contre chacun des bords intérieurs.

Ganse formée de trois torsades d'or mates, elles se redoublent autour du bouton d'uniforme et sont retenues par ce même bouton.

Bouton d'uniforme doré gros module, modèle 1804 : demi-bombé, doré, bruni et mate, estampé en relief d'un trophée formé de drapeaux et d'un bouclier timbré des initiales « E. F. » (Empire Français) et surmonté d'un casque, le tout posé sur un faisceau de licteur ailé (diamètre 2,7 cm).

Cocarde en passementerie tricolore, argent à l'extérieur puis écarlate et bleu national à l'intérieur (diamètre 7,7 cm).

Coiffe intérieure composée d'un turban en maroquin ciré noir (H 5,4 cm) et garnie de soie noire avec étiquette de papier imprimé noir « HERBULOT, ... Cr du Sr DAYDÉ : Chapelier Rue Nve St Roch N° 43 A PARIS ».

Chaque corne est garnie d'une floche à gros bouillons de passementeries dorées.

Très bon état, légère oxydation des passementeries, usure aux plumes.

France.

Premier Empire.

NOTE :
L'habillement des officiers généraux du Premier Empire découle du règlement du 1er Vendémiaire An XII (24 septembre 1803). À l'origine, pour distinguer les grades des généraux, il est prévu un panache qui s'ajoutait au-dessus de la cocarde du chapeau, au début de l'Empire les chapeaux étaient conformes au règlement mais rapidement les volumineux panaches prescrits par le règlement ont été supprimés car fort incommodes surtout par grand vent. Privés de ces panaches, les chapeaux n'indiquaient plus les différences de grades, les généraux en chef prirent l'habitude de leur ajouter une bordure de petites plumes blanches, tandis que les généraux de division et de brigades adoptaient les plumes noires. Le chapeau de petite tenue est également garni de plumes, il est bordé ou non d'un galon de soie noire.

Ce modèle de chapeau est probablement l'une des coiffures règlementaires la plus rare du Premier Empire. À notre connaissance, seuls quelques exemplaires authentiques nous sont parvenus : le chapeau du prince Jérôme-Napoléon, porté sur le champ de bataille où il commandait la 6ème division du 2ème Corps d'Armée de Rieille, actuellement conservé au musée Napoléon du château de la Pommerie et le chapeau du général Nicolas Oudinot, commandant le 2ème Corps de la Grande Armée, conservé au musée de l'armée, Hôtel des Invalides à Paris, n° d'inventaire A10425-15504.
Ce modèle de chapeau est identique au chapeau des maréchaux de France, exception faite du bouton d'uniforme qui pour les maréchaux présente deux bâtons croisés. Le musée de l'armée possède dans ses collections le chapeau du maréchal Lannes, donné en 1897 par le duc de Montebello, n° d'inventaire 5707-Cc110.