PAIRE DE PISTOLETS À SILEX SIGNÉS JEAN-BAPTISTE DUMAREST AYANT APPARTENUS AU GÉNÉRAL BERNARD FRÈRE, PREMIER EMPIRE.

PAIRE DE PISTOLETS À SILEX SIGNÉS JEAN-BAPTISTE DUMAREST AYANT APPARTENUS AU GÉNÉRAL BERNARD FRÈRE, PREMIER EMPIRE.

Monture à long fût en noyer, crosse finement quadrillée à garnitures en acier. Canon à cinq pans sur sa première moitié, légèrement tromblonné près de sa bouche (longueur 16,2 cm, calibre 14 mm). Les canons ont conservé leur bleui d'origine, ils portent les poinçons « LF » avec branches de feuillages et la marque « M » surmonté d'une couronne. Les poinçons et le tonnerre sont dorés. Platine en acier poli signée « J.B. DUMAREST » (arquebusier à Marseille), chien à col de cygne, pièce de pouce en argent de forme ovale gravée « BF ». Garnitures en acier finement découpées et gravées de vasques et corolles fleuries. Calotte en acier octogonale gravée d'une fleur. Baguettes en fanon de baleine avec embout en os et garnitures en acier.
Longueur totale 28,5 cm.

Parfait état de conservation.

France.

Premier Empire.

PROVENANCE :
Cette paire de pistolets provient de la famille du général ; il était originaire de Montréal dans l'Aube, d'où l'achat chez un arquebusier marseillais. Cette paire de pistolets a été citée et photographiée dans la revue « Vive l'Empereur » (n° 4 septembre 2012), dans l'article de Pierre Migliorini « Les pistolets du général Frère », pages 88 à 91.

BIOGRAPHIE :
FRERE Bernard-Georges-François, comte), général, né à Montréal (Aude) le 8 janvier 1764, y mourut le 16 février 1826. Était pharmacien à Carcassonne lorsqu'il s'engagea comme volontaire au 1er bataillon de l'Aude, 1791 ; fut élu capitaine, 2 septembre 1791 ; servit aux armées du Midi, puis des Pyrénées, 1792-1793, des Pyrénées Occidentales, 1er mai 1793 ; chef de bataillon, 9 mai 1793 ; passé par amalgame à la 147ème de bataille, 20 septembre ; envoyé à l'armée des Pyrénées Orientales, 9 janvier 1794 ; nommé provisoirement adjudant général chef de brigade par les représentants du peuple Monestier, Pinet et Cavaignac, 1 janvier 1794 ; mais ne fut pas confirmé dans son grade ; adjudant général chef de bataillon sous Pérignon à la prise du camp du Boulou, 1er mai 1794 ; chef de bataillon à la 4ème demi-brigade de ligne, 26 mai 1796 ; à l'armée d'Italie, 1796-1797 ; blessé à l'attaque des redoutes de Serra, puis à Bassano, 8 septembre 1796 ; nommé chef de brigade de la 4ème de ligne, division Augereau, sur le champ de bataille, 8 septembre 1796 ; à l'armée d'Angleterre, 1798 ; chargé sous le général Point de reprendre les îles Saint-Marcouf, mais échoua, 9 avril 1798 ; aux armées de Batavie et du Rhin, 1799-1800 ; chef de brigade commandant l'infanterie de la garde consulaire, 3 janvier 1800 ; général de brigade commandant les grenadier de la garde consulaire, 13 septembre 1802 ; commandant la 1ère brigade de la division Montrichard en Hollande, 25 mars 1803 ; puis à l'armée de Hanovre, 19 avril ; occupa les places de Stade et de Harburg en juin 1803 ; commandant de la Légion d'honneur, 14 juin 1804 ; commandant la brigade formée des 94ème et 95ème de ligne à la division Drouet au 1er Corps de la Grande Armée sous Bernadotte, 29 août 1805 ; servit en Autriche, Prusse et Pologne, 1805-1807 ; à Austerlitz, 2 décembre 1805 ; à la prise de Lubeck, 6 novembre 1806 ; commanda par intérim la division Rivaud du 1er Corps, 1er février-6 mars 1807, puis la 1ère brigade de la 3ème division (Villatte) du 1er Corps sous Bernadotte, 6 mars 1807 ; servit à Spanden, 5 juin ; général de division, 6 mars 1808 ; commandant à Aranda, 21 avril ; commandant la 3ème division d'infanterie du corps de Dupont en Espagne à la place de Malher, 9 mai ; s'empara de Ségovie, 7 juin ; servit sous Moncey devant Valence, juillet 1808 ; commandant la 3ème division du 3ème Corps de l'armée d'Espagne sous Moncey, 7 septembre ; tomba malade et fut remplacé par Grandjean, 9 septembre ; nommé commandant à Vittoria à la place de Lagrange, 8 novembre ; rappelé au quartier général, 28 novembre ; commandant la province de Tolède, 15 décembre ; chef d'état-major de Lannes au siège de Saragosse, janvier-mars 1809 ; comte de l'Empire, 18 mars 1809 ; se rendit à l'armée d'Allemagne sur l'ordre de Berthier en avril 1809 ; servit à Essling, 21-22 mai ; commandant la 2ème division du corps d'Oudinot à la place de Claparède, 5 juin ; blessé à Wagram, 6 juillet 1809 ; remplacé par Dupas, 9 juillet ; disponible et autorisé à rentrer en France, 25 août ; commandant une division de l'armée de Catalogne à la place de Souham, 15 mars 1810 ; prit part sous Suchet au siège de Tortose du 22 décembre 1810 au 2 janvier 1811 ; puis à celui de Tarragone, juin 1811 ; servit dans le royaume de Valence, septembre 1811 ; commandant une division à l'armée de l'Ebre sous Reille, 25 janvier 1812, et obtint le même jour un congé de convalescence ; commandant la 13ème division militaire à Rennes, 8 février 1812, puis la 16ème division militaire à Lille aux Cent-Jours, 11 avril 1815 ; mis en non-activité, 25 juillet 1815 ; compris comme disponible dans le cadre de l'état-major général, 30 décembre 1818, mais ne fut plus employé ; admis à la retraite à compter du 1er janvier 1825, par ordonnance du 1er décembre 1824. Le nom du général Frère est inscrit au côté Sud de l'Arc de Triomphe de l'Etoile.
Biographie extraite du Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), de Georges Six - Georges Saffroy Editeur, 1934.