PISTOLET DE GENDARME DE LA GARDE DE LA MAISON MILITAIRE DU ROI, MODÈLE 1763, ANCIENNE MONARCHIE.
Canon sur le modèle de la cavalerie 1733-1734 à cinq pans au tonnerre puis rond, matriculé « 104 » et poinçonné « C.B. » sous couronne et surmontant une fleur de lyse, poinçon du contrôleur Claude Bertheas qui vient de remplacer son oncle Nicolas Carteron, longueur raccourcie à 26,8 cm (la longueur d'origine réglementaire était de 31 cm), avec léger décrochement à la queue de culasse, longueur avec la queue de culasse 32,8 cm. À l'origine, sur le pan supérieur du canon est gravé « Gendarmes de la Garde », inscription qui a disparu sur l'exemplaire que nous présentons. Monture en noyer sur le modèle des pistolets de cavalerie 1733 mais avec un décor en canelure cernant platine, contre-platine, queue de culasse et canal de baguette. Toutes garnitures en laiton sur le modèle des pistolets des Gardes du corps modèle 1755, à l'exception de l'arrière de la contre-platine qui se termine par un arrondi. L'ovale du pommeau de la crosse est gravé de l'emblème des Gendarmes de la Garde avec les foudres qui tombent du ciel. Platine modèle 1754 signée de l'entrepreneur stéphanois Simon Jourjon (qui réalisa la commande de 1753 pour les Gendarmes de la Garde) avec décor d'un trait de gravure et petits rinceaux à la gorge du chien et à la pointe arrière du corps ; elle porte le poinçon de Saint-Etienne « S.E. » sous couronne ainsi qu'un « B » poinçon du contrôleur Bonnaud. Baguette en bois non du modèle.
Longueur totale du pistolet : 45 cm.
Calibre : 18 mm.
Très bon état de conservation.
France.
Ancienne Monarchie.
PROVENANCE :
Ancienne collection Jean BOUDRIOT.
NOTE :
Cet exemplaire, bien que raccourci et ayant perdu sa gravure de canon, est identique à l'exemplaire des collections du Musée de l'Armée et celui de la collection Ariès. C'est un exemplaire rare car l'effectif de la compagnie des Gendarmes de la Garde est de 210 cavaliers ramené à environ 50 cavaliers à partir de 1775 selon les mesures prises par Saint Germain, compagnie supprimée en 1787. En 1746 et 1747, les Gendarmes reçoivent le fusil. En 1763, les pistolets sont commandés à l'entrepreneurs Simon Jourjon ; commande complétée en 1775 par 50 paires supplémentaires au sieur La Tuilerie.
Référence :
7521