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PLAQUE DE CEINTURON DE JEAN-CHARLES MONNIER, GÉNÉRAL DE BRIGADE, RÉVOLUTION, 1796-1800.

Vendu
PLAQUE DE CEINTURON DE JEAN-CHARLES MONNIER, GÉNÉRAL DE BRIGADE, RÉVOLUTION, 1796-1800.

Plaque en laiton doré estampé de forme rectangulaire (H 9,3 cm, largeur 9,8 cm) encadrée d'une moulure perlée à deux baguettes plates. Au centre de la plaque, un médaillon ovale gravé de l'initiale « M » est posé sur un faisceau de licteurs coiffés du bonnet phrygien avec faisceau de drapeaux, instruments de musique, canons et boulets et branches de chêne et de laurier ; le fond de la plaque est finement ciselé. Au dos, la plaque est complète de son crochet et de son pontet (manquent les deux ardillons).
Poids de la plaque : 103 grammes.

Très bon état de conservation.

France.

Révolution, 1796-1800.

Provenance : cette plaque est attribuée au Général Monnier par tradition familiale.

Historique :
Jean-Charles, comte Monnier, né le 22 mars 1758 à Cavaillon (Vaucluse), mort le 30 janvier 1816 à Paris, est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Biographie
Monnier s'engagea en 1789 comme volontaire de la garde nationale, où il resta jusqu'en 1792. À cette époque, il fut nommé sous-lieutenant au 7e régiment d'infanterie, adjoint à l'état-major et employé dans le camp sous Paris.
Promu général de brigade le 23 avril 1796. Il se distingua ensuite à Rivoli et fit la campagne dans le Tyrol. Après la paix de Campo-Formio, il fut nommé commandant d'Ancône, prit part à l'expédition de Naples, s'empara de la forteresse de Civitella le 8 décembre et de celle de Pescara le 24 du même mois, défit les Napolitains en plusieurs rencontre, mais fut blessé à l'attaque du faubourg de la Madeleine, à Naples.
Ayant repris peu après le gouvernement d'Ancône il eut à réprimer une révolte qui ne tarda pas à s'étendre, et contre laquelle, avec les faibles forces dont il disposait, il ne put longtemps lutter. Assiégé dans Ancône, il dut capituler après avoir épuisé toutes ses resources, et obtint les honneurs de la guerres. Échangé avec le général autrichien Lusignan (en), il fut nommé, au 18 brumaire, général de division, placé à la tête d'une division de l'armée de réserve, passa le Tessin le 31 mai 1800, s'empara de vive force de Turbigo et se porta sur Milan.
Jean-Charles Monnier (par Réville)
Placé sous les ordres du général Desaix, il assista à la bataille de Marengo, où, à Castel-Ceriolo (it), il lutta contre des forces supérieures ; il battit lentement en retraite en résistant aux attaques réitérées de la cavalerie autrichienne ; puis à 4 heures, après l'arrivée de la division Desaix, reçut l'ordre de se porter en avant, reprit Castel-Ceriolo et poursuivit l'ennemi jusqu'à la Bormida.
Il eut ensuite à diriger une expédition contre la Toscane, s'empara d'Arezzo, puis rejoignit le général Brune sur le Mincio, après quatre assauts successifs parvint à occuper Pozzolo, et mit le siège devant Vérone.
Durant l'Empire, auquel il s'était montré fort hostile, il ne fut pas employé.
Rappelé au service de S.M. Louis XVIII, le 12 juin 1814, il est fait Chevalier de Saint-Louis à la première Restauration. À la dernière campagne de 1815 (Cent-Jours) il reçut le commandement de l'Armée royale du midi, sous les ordres de S.A.R. monseigneur, le duc d'Angoulème, quitta la France, et n'y rentra qu'après Waterloo.
Il fut alors nommé pair de France le 17 août 1815, et créé comte. Il vota pour la mort dans le procès du maréchal Ney en décembre 1815 et mourut d'apoplexie un mois après.

États de service
Engagé comme volontaire dans la garde nationale (1789-1792) ;
Sous-lieutenant au 7e régiment d'infanterie ;
Adjoint à l'état-major, employé dans le camp sous Paris, le 1er juillet 1792 ;
Adjoint à l'état-major de l'armée de l'Intérieur le 30 octobre 1792 ;
Adjoint à l'état-major de l'armée d'Italie le 3 février 1793 ;
Adjudant-général chef de bataillon, à titre provisoire, le 9 juillet 1793, confirmé le 6 décembre 1794 ;
Adjudant-général chef de brigade, à titre provisoire, le 10 février 1795 ;
Général de brigade à titre provisoire les 23 avril 1796 et 17 janvier 1797, confirmé le 23 mai 1797 ;
Commandant de la 10e brigade de la 5e division de l'armée d'Italie (14 juin 1797 - novembre 1797) ;
Commandant d'Ancône (novembre 1797 - 12 janvier 1798) ;
Général de division le 6 mars 1800 ;
Commandant de la 6e division de l'armée de réserve (14 mai 1800 - 5 juillet 1800) ;
Commandant de la 1re division de l'armée d'Italie (5 juillet 1800 - octobre 1800) ;
Commandant à Bologne (octobre 1800 - 13 septembre 1802) ;
Mis en réforme le 13 septembre 1802 ;
Admis en retraite le 7 juillet 1811 ;
Réactivé le 12 juin 1814 ;
Réadmis en retraite le 22 février 1815 ;
Commandant de l'Armée royale du midi, sous les ordres de S.A.R. monseigneur, le duc d'Angoulème (6 mars 1815 - 10 avril 1815) ;
Rayé des contrôles de l'armée le 10 avril 1815 ;
Réintégré dans son grade en 1815 ;
Réadmis en retraite le 18 octobre 1815.

Campagnes
Armée d'Italie (3 février 1793 - 14 juin 1797) : Campagne d'Italie (1796-1797) :
Batailles de Saorgio, de Loano, de Lodi, du pont d'Arcole, de Rivoli et l'expédition du Tyrol ;
Armée d'Angleterre (12 janvier 1798 - novembre 1798) ;
Armée de Rome (novembre 1798 - 1799) ;
Campagne d'Italie (1799-1800) :
Bataille de Marengo ;
Campagne de 1815 : Cent-Jours.

Faits d'armes
Sa conduite au pont d'Arcole lui mérita le grade de général de brigade ;
« Il résulte par l'état des services de M. le comte Monnier, qu'il a fait treize campagnes, qu'il a pris de vive force onze villes de guerre, et trois citadelles rendues à discrétion. »

Blessures
Il reçut à la prise de la ville de Naples, un coup de feu qui le traversa de l'épaule droite à la mâchoire gauche.

Décorations
Il obtint, le 29 mars 1800, une armure d'honneur complète en récompense de sa belle défense d'Ancône ;
Légion d'honneur :
Commandant le 23 août 1814, puis,
Grand officier de la Légion d'honneur le 3 avril 1815 ;
Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
Chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis le 29 juillet 1814.
Référence : 6946
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