MORS DE BRIDE DE CAVALERIE, modèle 1812, Premier Empire. 5815
Mors de bride de la forme dite « à gorge de pigeons ». Les canons sont presque droits, depuis le bas des broches jusqu’aux talons, pour faire un plus juste appui sur les barres. Dans sa partie supérieure, la branche forme un banquet avec ouverture ronde « œil du banquet ». L’extrémité inférieure, ou le bas de la branche, se termine par une ouverture en forme de cœur renversé, nommée ordinairement « la gargouille » (elle doit suppléer à boucler les porte-rênes lorsque leurs anneaux seront cassés). Le dessous de la gargouille est foré d’un trou destiné à recevoir les tourets de porte-rênes garnis de leurs anneaux ; l’extrémité postérieure de la gargouille est forée d’un trou où s’attache une chaînette.
Longueur des branches 18 cm, largeur de l’embouchure 12,3 cm.
Entièrement en fer forgé limé (à l’origine étamé).
France.
Premier Empire.
Bon état de conservation.
PROVENANCE :
Ancienne collection Hippolyte Marie-Joseph Boivin (Guermantes, 8 septembre 1857, Bouvresse 19 juin 1912).
Cette érudit de la fin du 19ème constitue une collection de faïences patriotiques de très grande importance, ayant été exposée à plusieurs reprises dans des musées français.
D’un tempérament de collectionneur, Hippolyte Boivin rassemble des faïences de Rouen, de Marseille, de Strasbourg, de Delft, de Nevers, des montres à cadrans émaillées du Premier Empire, des membres anciens, des armoires et des horloges normandes et picardes, des coffres et des pendules de diverses époques, des tapisseries, des crécelles provenant de toute la France et même de l’étranger.
Son petit fils raconte que H. Boivin et son épouse se déplaçaient de village en village, achetant tous les objets qui leur paraissaient d’un certain intérêt. Ces acquisitions enrichissent ses propres collections et celles du musée de Beauvais dont il est le conservateur de 1889 à 1912. Dans cette entreprise de collecte, il se passionne aussi pour les souvenirs militaires principalement les coiffures, les cuivreries, les mors de brides et divers souvenirs historiques.
Il fait aménager dans son jardin une galerie pour abriter ses collections militaires qui seront présentées plus tard dans la “salle Boivin” de la caserne Dejean (Amiens), détruite pendant la seconde guerre mondiale. Hippolyte Boivin manifeste sa prédilection pour la faïence patriotique en reproduisant par le dessin et l’aquarelle les pièces qu’il a collectionnées. Deux motifs peuvent expliquer cet attrait : d’abord l’exil de sa famille d’origine champenoise lors de l’invasion allemande de 1870, a pu lui donner le goût des objets patriotiques et militaires ; ensuite, le métier de son grand-père maternel, exploitant une fabrique de poteries de grès à La Chapelle-aux-Pots, a peut-être favorisé son attirance pour la céramique.
Les objets constituant la collection de cet amateur éclairé ont donc tous été achetés selon les opportunités rencontrées sur le “terrain”, qui plus est vu la période de collecte : à partir de la chute de Napoléon III et jusqu’à la veille de la Grande Guerre, leur homogénéité a été particulièrement préservée.
Prix :
750,00 €
Destination |
Envoi recommandé |
Envoi Recommandé + Express |
France frais de port |
16,00 € |
50,00 € |
Europe frais de port |
20,00 € |
60,00 € |
Monde frais de port |
40,00 € |
100,00 € |
Assurance (1% du prix de vente) :
7,50 €
Référence :
5815