CASQUE TROUPE DE GENDARME À PIED, MODÈLE 1912, TROISIÈME RÉPUBLIQUE.
Casque composé : d’une bombe ; d’une visière ; d’un couvre-nuque ; d’un bandeau ; de deux jugulaires ; d’un cimier ; d’une crinière ; d’un porte-plumet et d’une garniture intérieure.
La bombe, d’une seule pièce, en tôle de laiton, embouti au balancier, plané au marteau et poli à la brosse. Elle est percée au sommet de trois trous-ventouses (diamètre 15 mm). Elle poinçonnée du fabrican « SIRAUDIN » et de la taille du casque «59».
La visière, également en tôle de laiton, est inclinée à 53 degrés au-dessous d’un plan horizontal passant par la jonction de la visière et de la bombe. Elle est bordée d’un cercle en maillechort de 18 mm de largeur posé à cheval sur ses bords et fixé par cinq rivets. Le dessous de la visière est laqué vert foncé.
Le couvre-nuque, aussi en tôle de laiton, concave, formant gorge, avec angles arrondis et soudés en dedans, elle comporte deux clous en maillechort à tête demi-sphérique (diamètre 8 mm) rivés à l’intérieur. De même que la visière, le couvre-nuque est bordé d’une sertissure en cuivre de 18 mm de large, posée à cheval.
Le dessous du couvre-nuque est laqué vert foncé.
Le bandeau, en maillechort, estampé d’une grenade enflammée ceint de feuilles de lauriers est adhérent à la bombe. Sa base s’appuie sur la visière et ses extrémités sont rivées à la bombe dans la partie masquée par la rosace de la jugulaire.
Chaque jugulaire est composée de 15 écailles en maillechort découpées alternativement de trois ou deux festons, qui vont en diminuant de largeur depuis celle du haut, qui a 34 mm, jusqu’à la dernière, qui na plus que 21 mm.
Ces écailles sont fixées par des crampons en fil de fer, aplatis sur une âme en cuir doublée d’une basane noire. La jugulaire de droite est garnie à son extrémité d’une petite une boucle en laiton. A l’extrémité de celle de gauche existe une boucle semblable en forme de D en laiton garni d’un contre-sanglon en veau verni noir.
L’écaille supérieure de chaque jugulaire est poinçonnée « A » et estampée en relief d'une seule pièce à son extrémité d'une rosace de forme circulaire (diamètre 4,9 cm) figurant une tête de lion encadrée d'une triple baguette dont celle du centre est perlée.
La bombe est surmontée d’un cimier en cuivre composé de deux ailerons, d’un masque en maillechort.
Les ailerons, placés verticalement à une distance l’un de l’autre de 3,2 cmm par devant et de 2,5 cm par derrière, ont la forme d’un triangle curviligne convexe à sa partie supérieure et qui se raccorde avec la bombe par sa base concave formant un rebord festonné.
Ce rebord est fixé à la bombe au moyen de deux vis en maillechort à tête ronde en goutte de suif qui sont arrêtées à l’intérieur du casque par des écrous carrés en cuivre.
Les ailerons sont ornés de feuilles d'acanthe et palmettes et d’une moulure représentant deux branches de lauriers avec au centre une palmette ; le rebord est orné de feuilles d’eau, le tout estampé en relief.
Une plaque en tôle étamée réunit les bords supérieurs des ailerons dont elle fixe l’écartement.
Le masque servant de jonction antérieure aux deux ailerons au moyen d’une soudure, est estampé d’une tête de Méduse en relief.
Une crinière de crin coupée en brosse teinte en noir. Elle est montée sur une semelle en fort cuir de vache nourri, dans lesquels le crin est assemblé en fils de laiton étamé avec une pièce en basane collée à la colle forte sur l’assemblage.
La crinière est fixée au cimier par deux vis en cuivre avec écrous.
Hauteur environ 6 cm.
Un porte-plumet en maillechort estampé, hauteur 3,4 cm, formant douille, est fixé obliquement, de bas en haut, à la bombe, un peu en avant de la jugulaire de gauche, au moyen de deux tiges taraudées traversant la bombe.
La garniture intérieure se compose d'un turban et d’une coiffe.
Le turban est en feutre, d’une seul morceau est fixé au moyen de deux contre-plaques de jugulaire, une dessoudée mais présente.
La coiffe est en basane brune lustrée, taillée à dents de loup, garnies chacune d’un oeillet métallique.
À l'intérieur de la bombe, une étiquette imprimée en bleu et blanc de forme ronde indique la taille du casque « 59 ».
Parfait état de conservation.
France.
Troisième République.
NOTE :
Les casques de gendarmes produits par le fabricant Siraudin sont moins courants que ceux produits par la célèbre maison Bernard Franck. À titre documentaire, nous attirons l'attention des collectionneurs sur les quelques variantes qui différencient cette fabrication de celle de son concurrent Bernard Franck :
- la bombe est plus ronde et légèrement plus large,
- le bandeau a une qualité d'estampage légèrement inférieure avec un fond sable plus fin mais moins prononcé,
- la forme générale de ce bandeau est moins en pointe à l'avant,
- le cimier a une qualité d'estampage légèrement inférieure, la palmette au bas du masque est un petit peu plus fine et légèrement plus saillante, elle se détache plus du bandeau,
- le décor du porte-plumet est nettement moins fin.
Concernant les poinçons « A », la bombe est pareillement poinçonnée ainsi que les jugulaires. Par contre, sur les casques Siraudin les ailerons sont estampés « A » à l'arrière sur la baguette plate d'extérieur, alors que sur les casques Bernard Franck le poinçon est placé au centre des ailerons en avant de la feuille d'acanthe arrière. Sur le masque, Siraudin poinçonne le « A » sur la moulure extérieure en partie basse, alors que Bernard Franck place son poinçon juste au-dessus de la palmette du bas du masque.
Référence :
4562