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CORDON DE CHEVALIER DE L'ORDRE DU SAINT-ESPRIT, AYANT APPARTENU AU MARÉCHAL DE FRANCE NICOLAS CHARLES OUDINOT (1767-1847), DUC DE REGGIO, RESTAURATION.

Vendu
CORDON DE CHEVALIER DE L'ORDRE DU SAINT-ESPRIT, AYANT APPARTENU AU MARÉCHAL DE FRANCE NICOLAS CHARLES OUDINOT (1767-1847), DUC DE REGGIO, RESTAURATION.

Cordon de chevalier de l’ordre du Saint-Esprit, en large ruban de soie moirée bleue ciel sans son noeud.
Demi-longueur : 65 cm - Largeur : 10,3 cm.

Restauration vers 1820.

État de conservation : bon. Quelques décolorations et taches.

Provenance : Nicolas Charles Oudinot (1767-1847), maréchal d’Empire, 1er duc de Reggio, nommé Grand-Aigle le 6 mars 1805, puis descendance directe.
Vente des souvenirs du Maréchal Ney et du Maréchal Oudinot, Paris le 20 juin 2012, Maîtres Binoche et Giquello, numéro 58 du catalogue.

BIOGRAPHIE :
NICOLAS CHARLES OUDINOT (1767-1847), DUC DE REGGIO
MARÉCHAL D’EMPIRE, « LE BAYARD DE L’ARMÉE FRANÇAISE », MARÉCHAL DE FRANCE
Nicolas Charles Oudinot, né le 25 avril 1767 à Bar-le-Duc (Meuse), était le fils d'un brasseur avec lequel il travailla quelques temps après un bref service comme soldat de 1784
à 1787. Réengagé en 1789, il fut nommé général de brigade en 1794 (à 27 ans) et général de division en 1799. Le Premier Consul lui attribua un sabre d’Honneur, en décembre
1800, ainsi qu’un canon pris aux Autrichiens. En 1805, il commandait les Grenadiers de la Grande Armée qui furent surnommés «les Grenadiers d'Oudinot ». Il combattit vaillamment
à Austerlitz, à Friedland, à Essling. Bourgeois de Neuchâtel en 1806. Il fut nommé comte de l'Empire et Gouverneur d'Erfurt en 1808. Au congrès de Tilsit en 1808, Napoléon
présenta Oudinot au Tsar Alexandre I comme « le Bayard de l'Armée Française ». Ses prodiges à Wagram lui valurent de faire partie de la troisième promotion au maréchalat de
l'Empire du 12 juillet 1809. Il reçut le titre de duc de Reggio le 15 août 1809. Vainqueur à Polotsk, il força admirablement le passage à la Bérézina. Il reçut sa 32e blessure, une
balle fort heureusement détournée par sa plaque de Grand-aigle, à Arcis-sur-Aube pendant la campagne de France. Ministre d'État et Pair de France en 1814, il se tint à l'écart
durant les Cent-Jours. Commandant en chef de la Garde Nationale de Paris en décembre 1816. Duc-Pair de France en 1817, il était lié avec le Duc de Berry et la Duchesse de
Reggio était Dame d'honneur de la Duchesse de Berry. Il fut nommé Grand Officier d’Honneur du Grand Orient de France. Gouverneur de Madrid en 1823. Lors de la cérémonie
à l'Assemblée, le 10 août 1830, pour la remise des quatre insignes de la royauté, Oudinot présenta le sceptre au Roi Louis-Philippe. Grand Chancelier de la Légion d'Honneur en
1839, Gouverneur de l'Hôtel des Invalides en 1842, Oudinot décéda le 13 septembre 1847 à Paris et il repose dans la crypte des Invalides. Son nom est inscrit sur le côté Est de
l'Arc de Triomphe de l'Étoile.
Chevalier de la Légion d'Honneur, le 11 décembre 1803.
Grand-officier de la Légion d'Honneur, le 14 juin 1804.
Grand-Aigle de la Légion d'Honneur, le 6 mars 1805.
Chevalier de la Couronne de Fer, le 23 septembre 1807.
Commandeur de Saint-Henri de Saxe, le 5 février 1808.
Grand-croix de Maximilien-Joseph de Bavière, le 23 juin 1813.
Chevalier de Saint-Louis, le 1er juin 1814.
Commandeur de Saint-Louis, le 24 septembre 1814.
Grand-croix de Saint-Louis, le 3 mai 1816.
Commandeur de Guillaume des Pays-Bas, le 24 novembre 1816.
Chevalier de l'Aigle Noir de Prusse, le 14 août 1817.
Chevalier de 1ère Classe de l'Aigle Rouge de Prusse, le 14 août1817.
Chevalier du Saint-Esprit, le 30 septembre 1820.
Grand-croix de Charles III d'Espagne, le 21 novembre 1823.
Chevalier de 1ère Classe de Saint-Vladimir de Russie, le 25 février 1824.

Historique :
Fondé le 31 décembre 1578, en pleine période de guerre de religion, par un édit royal d’Henri III, il fut le plus illustre Ordre de chevalerie de la monarchie française. Son nom était dû à la dévotion qu’avait le roi pour la Pentecôte, journée commémorant la descente du Saint-Esprit sur les apôtres.
Le besoin d’un Ordre nouveau s’imposait, car force était de constater le déclin de l’Ordre de Saint-Michel, jusqu’alors unique Ordre de chevalerie du royaume Exception faite des ecclésiastiques, pour être admis dans l’Ordre du Saint-Esprit, il fallait être Chevalier de l’Ordre de Saint-Michel.
Le lendemain de son sacre, le Roi de France recevait lors d’une cérémonie, la charge de Grand maître de l’Ordre du Saint-Esprit. Il nommait en conseil de l’Ordre, tous les Chevaliers dont le contingent initial de 27 fut porté à 100 sous le règne de Louis XVI :
9 ecclésiastiques ( 4 cardinaux et 5 prélats ) d’origine noble et appelés « Commandeurs »
4 Chevaliers chargés de l’administration de l’Ordre ( le chancelier, le grand trésorier, le secrétaire-greffier et le prévôt-maître ) portaient le titre de « Grand officier »
87 issus de la noblesse depuis au minimum trois générations paternelles et âgés de plus de 35 ans, à l’exception des princes de sang du royaume dont l’âge minimum fut fixé à 25 ans.
La vie de l’Ordre du Saint-Esprit, dont la devise était « Duce et Auspice », s’acheva en 1830 lorsque Louis-Philippe abolit définitivement, mais non officiellement, tous les Ordres monarchiques par leur non-attribution.

Référence : 19200/6465
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