SHAKO DU 4ème RÉGIMENT DE CHASSEUR À CHEVAL, MODÈLE 1848, MONARCHIE DE JUILLET.
Carcasse en cuir recouverte d’un manchon en drap mi-fin rouge garance, H 18 cm à l'avant et 21 cm à l'arrière.
Galon supérieur (2 cm), soutaches, ganse de cocarde et bride de cordon en laine blanche. À l'arrière, en partie haute, cordonnet en laine blanche fixé par un bouton demi-sphérique en étain timbré du chiffre «4 » (diamètre 1,8 cm) (destiné à accrocher le cordon raquette). Un aérateur métallique est fixé de chaque côté de la carcasse (diamètre 1,8 xm), laqué garance percé de six petits trous. Bourdalou en cuir ciré noir de 3 cm de hauteur (correspondant à une fabrication vers 1845). Cocarde en cuir peint tricolore (diamètre 6,4 cm), fixée par un bouton demi-sphérique en étain frappé du chiffre « 4 » (diamètre 2 cm).
Calotte d’un diamètre de 15 cm, et visière (5,5 cm) toutes deux en cuir verni noir, intérieur ciré vert. Complet avec sa coiffe intérieure en basane cirée noir découpée à dents de loup et sa rare mentonnière en cuir ciré noir. Pompon demi-sphérique en laine bleu de ciel.
A l’intérieur est collée une étiquette du 4ème régiment de Hussards, datée « 1849 » et matriculée « 82 »
Très bon état, manchon mité juste en partie basse près du bourdalou.
France.
Monarchie de Juillet.
PROVENANCE :
Ancienne collection Hippolyte Marie-Joseph Boivin (Guermantes, 8 septembre 1857, Bouvresse 19 juin 1912).
Cette érudit de la fin du 19ème constitue une collection de faïences patriotiques de très grande importance, ayant été exposée à plusieurs reprises dans des musées français.
D’un tempérament de collectionneur, Hippolyte Boivin rassemble des faïences de Rouen, de Marseille, de Strasbourg, de Delft, de Nevers, des montres à cadrans émaillées du Premier Empire, des membres anciens, des armoires et des horloges normandes et picardes, des coffres et des pendules de diverses époques, des tapisseries, des crécelles provenant de toute la France et même de l’étranger.
Son petit fils raconte que H. Boivin et son épouse se déplaçaient de village en village, achetant tous les objets qui leur paraissaient d’un certain intérêt. Ces acquisitions enrichissent ses propres collections et celles du musée de Beauvais dont il est le conservateur de 1889 à 1912. Dans cette entreprise de collecte, il se passionne aussi pour les souvenirs militaires principalement les coiffures, les cuivreries, les mors de brides et divers souvenirs historiques.
Il fait aménager dans son jardin une galerie pour abriter ses collections militaires qui seront présentées plus tard dans la “salle Boivin” de la caserne Dejean (Amiens), détruite pendant la seconde guerre mondiale. Hippolyte Boivin manifeste sa prédilection pour la faïence patriotique en reproduisant par le dessin et l’aquarelle les pièces qu’il a collectionnées. Deux motifs peuvent expliquer cet attrait : d’abord l’exil de sa famille d’origine champenoise lors de l’invasion allemande de 1870, a pu lui donner le goût des objets patriotiques et militaires ; ensuite, le métier de son grand-père maternel, exploitant une fabrique de poteries de grès à La Chapelle-aux-Pots, a peut-être favorisé son attirance pour la céramique.
Les objets constituant la collection de cet amateur éclairé ont donc tous été achetés selon les opportunités rencontrées sur le “terrain”, qui plus est vu la période de collecte : à partir de la chute de Napoléon III et jusqu’à la veille de la Grande Guerre, leur homogénéité a été particulièrement préservée.
Référence :
5701