SHAKO du 2ème RÉGIMENT DE CHASSEURS À CHEVAL DE LA GARDE NATIONALE, MODÈLE 1835, MONARCHIE DE JUILLET.
Corps en carton recouvert de drap noir, H 27 cm à l’arrière et 24,5 cm à l’avant. Une ganse en argent est placée à l'avant du shako. Elle maintenue au moyen d'un bouton demi-sphérique en métal argenté fixé au centre de la cocarde nationale (diamètre 7,1 cm) en métal estampée d'un soleil rayonnant et laquée tricolore. Couvre-nuque en cuir verni noir relevé sur une hauteur de 20 cm.
À l'arrière, sous le galon, est cousue une ganse d’argent formant la bride de cordon avec un bouton demi-sphérique en laiton argenté. Pourtour supérieur entouré d’un galon d’argent lézard (H 3,1 cm). Calotte en cuir verni noir, diamètre de 17 cm. Complet avec sa coiffe découpée en dent de loup et sa mentonnière en cuir verni noir. Visière de forme carrée en cuir ciré noir avec intérieur ciré ocre foncé, jonc en cuir ciré noir plié à cheval sur le bord extérieur.
Plumet en crin tricolore retombant à l’avant (H 37 cm).
Pompon olive en laine tricolore tressée, placée dans une tulipe à cinq pétales en cuivre argenté.
Très bon état, oxydation des passementeries d'argent.
France.
Monarchie de Juillet.
PROVENANCE :
Ancienne collection Hippolyte Marie-Joseph Boivin (Guermantes, 8 septembre 1857, Bouvresse 19 juin 1912).
Cette érudit de la fin du 19ème constitue une collection de faïences patriotiques de très grande importance, ayant été exposée à plusieurs reprises dans des musées français.
D’un tempérament de collectionneur, Hippolyte Boivin rassemble des faïences de Rouen, de Marseille, de Strasbourg, de Delft, de Nevers, des montres à cadrans émaillées du Premier Empire, des membres anciens, des armoires et des horloges normandes et picardes, des coffres et des pendules de diverses époques, des tapisseries, des crécelles provenant de toute la France et même de l’étranger.
Son petit fils raconte que H. Boivin et son épouse se déplaçaient de village en village, achetant tous les objets qui leur paraissaient d’un certain intérêt. Ces acquisitions enrichissent ses propres collections et celles du musée de Beauvais dont il est le conservateur de 1889 à 1912. Dans cette entreprise de collecte, il se passionne aussi pour les souvenirs militaires principalement les coiffures, les cuivreries, les mors de brides et divers souvenirs historiques.
Il fait aménager dans son jardin une galerie pour abriter ses collections militaires qui seront présentées plus tard dans la “salle Boivin” de la caserne Dejean (Amiens), détruite pendant la seconde guerre mondiale. Hippolyte Boivin manifeste sa prédilection pour la faïence patriotique en reproduisant par le dessin et l’aquarelle les pièces qu’il a collectionnées. Deux motifs peuvent expliquer cet attrait : d’abord l’exil de sa famille d’origine champenoise lors de l’invasion allemande de 1870, a pu lui donner le goût des objets patriotiques et militaires ; ensuite, le métier de son grand-père maternel, exploitant une fabrique de poteries de grès à La Chapelle-aux-Pots, a peut-être favorisé son attirance pour la céramique.
Les objets constituant la collection de cet amateur éclairé ont donc tous été achetés selon les opportunités rencontrées sur le “terrain”, qui plus est vu la période de collecte : à partir de la chute de Napoléon III et jusqu’à la veille de la Grande Guerre, leur homogénéité a été particulièrement préservée.
Référence :
5694