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CZAPSKA DE LANCIERS DE LA GARDE ROYALE devenus Lanciers d'Orléans par ordonnance du 16 août 1830, Monarchie de Juillet.

Vendu
CZAPSKA DE LANCIERS DE LA GARDE ROYALE devenus Lanciers d'Orléans par ordonnance du 16 août 1830, Monarchie de Juillet.

Pavillon en carton recouvert de drap garance bordé dans le bas d’un galon lézard en passementerie d'or (manque la cocarde) ; ce galon est surmonté d'une petite tresse plate or cousue en forme de lézard. Les quatre angles et le pourtour du pavillon sont bordés d'un passepoil or. Les quatre faces sont cannelées au moyen de petits joncs en bois. Le plateau supérieur est plat. Pavillon carré 24,5 x 24,5 cm, H 10 cm.
Le pavillon est assemblé avec la bombe qu'il emboîte par-dessus au moyen d'une couture sous laquelle est fortement assujettie, par des points en petite ficelle qui l'enveloppent les uns aux autres, une baguette de jonc refendue qui maintient la forme de la gorge du czapska.
Bombe en cuir noir verni (H 12 cm) à l'arrière de laquelle un couvre-nuque de forme rectangulaire est replié vers le haut sur une hauteur de 14,5 cm.
Rosaces en cuivre argenté représentant une tête de lion, H 6,7 cm, largeur 6,3 cm.
La plaque présente sur ce czapska a été modifiée lors de la création des lanciers d’Orléans, en martelant les fleurs de lys, ce qui nous permet de dater cet objet du tout début de la création du régiment. Durant les premiers mois de service, la plaque va subir une seconde transformation, le médaillon central sera frappé d’un coq. En 1831, les Lanciers d’Orléans deviennent 6ème Régiment de Lancier, tout en conservant son titre. Une plaque spécifique à ce régiment est alors créée, elle représente un coq entouré d’une branche de chêne et d’une branche de laurier, le tout encadré par un trophée de lances et de drapeaux, frappé sur un fond sillonné de rayons. Dimension de la plaque H 16 cm, largeur 23 cm.
Visière en cuir ciré noir à l'extérieur, vert à l'intérieur, avec jonc en fer plié à cheval sur la bordure extérieure et riveté par deux boutons de chaque côté de la visière. Largeur de la visière en son centre 6 cm, largeur apparente du jonc 0,7 cm.
Jugulaire composée d'une gourmette en cuivre argenté. Coiffe intérieure en cuir ciré noir découpé en dents de loup.
Fond du pavillon daté à chaud « 1828 ». Manquent le pompon et le plumet.

Bon état de conservation, quelques trous de mites et salissures au pavillon, déchirures dans les angles.

France.

Monarchie de Juillet.

PROVENANCE :
Ancienne collection Hippolyte Marie-Joseph Boivin (Guermantes, 8 septembre 1857, Bouvresse 19 juin 1912).
Cette érudit de la fin du 19ème constitue une collection de faïences patriotiques de très grande importance, ayant été exposée à plusieurs reprises dans des musées français.
D’un tempérament de collectionneur, Hippolyte Boivin rassemble des faïences de Rouen, de Marseille, de Strasbourg, de Delft, de Nevers, des montres à cadrans émaillées du Premier Empire, des membres anciens, des armoires et des horloges normandes et picardes, des coffres et des pendules de diverses époques, des tapisseries, des crécelles provenant de toute la France et même de l’étranger.
Son petit fils raconte que H. Boivin et son épouse se déplaçaient de village en village, achetant tous les objets qui leur paraissaient d’un certain intérêt. Ces acquisitions enrichissent ses propres collections et celles du musée de Beauvais dont il est le conservateur de 1889 à 1912. Dans cette entreprise de collecte, il se passionne aussi pour les souvenirs militaires principalement les coiffures, les cuivreries, les mors de brides et divers souvenirs historiques.
Il fait aménager dans son jardin une galerie pour abriter ses collections militaires qui seront présentées plus tard dans la “salle Boivin” de la caserne Dejean (Amiens), détruite pendant la seconde guerre mondiale. Hippolyte Boivin manifeste sa prédilection pour la faïence patriotique en reproduisant par le dessin et l’aquarelle les pièces qu’il a collectionnées. Deux motifs peuvent expliquer cet attrait : d’abord l’exil de sa famille d’origine champenoise lors de l’invasion allemande de 1870, a pu lui donner le goût des objets patriotiques et militaires ; ensuite, le métier de son grand-père maternel, exploitant une fabrique de poteries de grès à La Chapelle-aux-Pots, a peut-être favorisé son attirance pour la céramique.

Les objets constituant la collection de cet amateur éclairé ont donc tous été achetés selon les opportunités rencontrées sur le “terrain”, qui plus est vu la période de collecte : à partir de la chute de Napoléon III et jusqu’à la veille de la Grande Guerre, leur homogénéité a été particulièrement préservée.
Référence : 5665
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