SHAKO DE LA 6ème COMPAGNIE DU 2ème BATAILLON, DU 18ème RÉGIMENT DE VOLTIGEURS D'INFANTERIE DE LIGNE, MODÈLE 1825, RESTAURATION.
Plaque en laiton estampé et doré (H 14 cm, largeur 10,5 cm), modèle 1823, représentant un écusson aux armes royales surmonté d'une couronne et encadré de branches de laurier posées sur un soubassement timbré d’un cor de chasse avec le centre découpé du chiffre «18». Cette plaque comporte de nombreux petits trous qui ont très certainement permis de la modifier lors de la révolution de 1830 en masquant les armes de France et le numéro du régiment. Fût en carton recouvert de velours de soie noire haut de 21 cm garni dans le haut d'un galon "cul de dé" en passementerie d'or de 2,2 cm de haut (bien que d’origine, il a été recousu). Bourdalou en velours noir de 3,3 cm de hauteur. Calotte et visière en cuir verni noir, la calotte a un diamètre de 23 cm et la visière mesure 6 cm. Cocarde métallique en fer blanc argenté, modèle 1818 (diamètre 6,5 cm). Jugulaires en laiton doré composées d'une rosace timbrée de cor de chasse sur fond sable (diamètre 4,1 cm), elle est posée sur l'écaille supérieure de la mentonnière qui est estampée d'une couronne de laurier dans laquelle la rosace vient s'enchâsser. Mentonnière en cuir gainé de velours noir recouvert de 13 écailles festonnées. Pompon lenticulaire (diamètre 6,4 cm, épaisseur 2,1 cm) en bois gainé de drap écarlate et entouré d'un cordonnet de laine avec le chiffre «6» (H 2,9 cm, 1,8 cm de large) en laiton doré placé sur chaque face. Coiffe intérieure composée d'un bandeau en cuir festonné dans sa partie supérieure.
Très bon état.
France.
Restauration.
PROVENANCE :
Ancienne collection Hippolyte Marie-Joseph Boivin (Guermantes, 8 septembre 1857, Bouvresse 19 juin 1912).
Cette érudit de la fin du 19ème constitue une collection de faïences patriotiques de très grande importance, ayant été exposée à plusieurs reprises dans des musées français.
D’un tempérament de collectionneur, Hippolyte Boivin rassemble des faïences de Rouen, de Marseille, de Strasbourg, de Delft, de Nevers, des montres à cadrans émaillées du Premier Empire, des membres anciens, des armoires et des horloges normandes et picardes, des coffres et des pendules de diverses époques, des tapisseries, des crécelles provenant de toute la France et même de l’étranger.
Son petit fils raconte que H. Boivin et son épouse se déplaçaient de village en village, achetant tous les objets qui leur paraissaient d’un certain intérêt. Ces acquisitions enrichissent ses propres collections et celles du musée de Beauvais dont il est le conservateur de 1889 à 1912. Dans cette entreprise de collecte, il se passionne aussi pour les souvenirs militaires principalement les coiffures, les cuivreries, les mors de brides et divers souvenirs historiques.
Il fait aménager dans son jardin une galerie pour abriter ses collections militaires qui seront présentées plus tard dans la “salle Boivin” de la caserne Dejean (Amiens), détruite pendant la seconde guerre mondiale. Hippolyte Boivin manifeste sa prédilection pour la faïence patriotique en reproduisant par le dessin et l’aquarelle les pièces qu’il a collectionnées. Deux motifs peuvent expliquer cet attrait : d’abord l’exil de sa famille d’origine champenoise lors de l’invasion allemande de 1870, a pu lui donner le goût des objets patriotiques et militaires ; ensuite, le métier de son grand-père maternel, exploitant une fabrique de poteries de grès à La Chapelle-aux-Pots, a peut-être favorisé son attirance pour la céramique.
Les objets constituant la collection de cet amateur éclairé ont donc tous été achetés selon les opportunités rencontrées sur le “terrain”, qui plus est vu la période de collecte : à partir de la chute de Napoléon III et jusqu’à la veille de la Grande Guerre, leur homogénéité a été particulièrement préservée.
Référence :
5663