SHAKO D'OFFICIER DE GRENADIER DE LA 3ème LÉGION, 1ère COHORTE, DE LA GARDE NATIONALE, TYPE 1817, RESTAURATION.
Plaque en cuivre argenté H 13,9 cm, largeur 10,9 cm), modèle 1817, représentant les Armes de France surmontant un écusson au centre duquel est rapporté le chiffre «3» en laiton doré (dorure absente). Corps en carton recouvert d’un drap fin teint en vert, haut de 20 cm bordé d’un galon d’argent (largeur 2,6 cm), et d’un bourdalou de velours noir (largeur 3 cm). Calotte d’un diamètre de 23 cm, visière cerclée d’un jonc en cuivre argenté plié à cheval sur la bordure extérieure, toutes deux en cuir verni noir ; le dessous de la visière est ciré vert. Coiffe intérieure en cuir verni noir découpé en dents de loup. Cocarde en fer blanc, modèle 1818 (diamètre 6,2 cm). Jugulaires composées d'une rosace en cuivre argenté timbré d'une grenade (diamètre 3,8 cm) et d'une mentonnière en cuir gainé de velours noir recouverte de 14 écailles festonnées en cuivre argenté. Pompon lenticulaire (diamètre 6,5 cm) en bois recouvert de drap vert bordé d’un double cordonnet d’argent et d'un en laine verte, avec au centre à l’avant, rapportée une fleur de lys en métal argenté (H 3,2 cm, largeur 2,3 cm), et, pareillement à l’arrière, le chiffre «1» (H 2,9 cm, largeur 1,6 cm).
Très bon état de conservation, galon d'argent oxydé, jonc de visière fendu à un endroit, drap du pompon lenticulaire avec des trous de mite sur les deux côtés.
France.
Restauration.
PROVENANCE :
Ancienne collection Hippolyte Marie-Joseph Boivin (Guermantes, 8 septembre 1857, Bouvresse 19 juin 1912).
Cette érudit de la fin du 19ème constitue une collection de faïences patriotiques de très grande importance, ayant été exposée à plusieurs reprises dans des musées français.
D’un tempérament de collectionneur, Hippolyte Boivin rassemble des faïences de Rouen, de Marseille, de Strasbourg, de Delft, de Nevers, des montres à cadrans émaillées du Premier Empire, des membres anciens, des armoires et des horloges normandes et picardes, des coffres et des pendules de diverses époques, des tapisseries, des crécelles provenant de toute la France et même de l’étranger.
Son petit fils raconte que H. Boivin et son épouse se déplaçaient de village en village, achetant tous les objets qui leur paraissaient d’un certain intérêt. Ces acquisitions enrichissent ses propres collections et celles du musée de Beauvais dont il est le conservateur de 1889 à 1912. Dans cette entreprise de collecte, il se passionne aussi pour les souvenirs militaires principalement les coiffures, les cuivreries, les mors de brides et divers souvenirs historiques.
Il fait aménager dans son jardin une galerie pour abriter ses collections militaires qui seront présentées plus tard dans la “salle Boivin” de la caserne Dejean (Amiens), détruite pendant la seconde guerre mondiale. Hippolyte Boivin manifeste sa prédilection pour la faïence patriotique en reproduisant par le dessin et l’aquarelle les pièces qu’il a collectionnées. Deux motifs peuvent expliquer cet attrait : d’abord l’exil de sa famille d’origine champenoise lors de l’invasion allemande de 1870, a pu lui donner le goût des objets patriotiques et militaires ; ensuite, le métier de son grand-père maternel, exploitant une fabrique de poteries de grès à La Chapelle-aux-Pots, a peut-être favorisé son attirance pour la céramique.
Les objets constituant la collection de cet amateur éclairé ont donc tous été achetés selon les opportunités rencontrées sur le “terrain”, qui plus est vu la période de collecte : à partir de la chute de Napoléon III et jusqu’à la veille de la Grande Guerre, leur homogénéité a été particulièrement préservée.
Référence :
5658