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SHAKO DE VOLTIGEUR DU 7ÈME RÉGIMENT D'INFANTERIE DE LIGNE, MODÈLE 1810, PREMIER EMPIRE.

Vendu
SHAKO DE VOLTIGEUR DU 7ÈME RÉGIMENT D'INFANTERIE DE LIGNE, MODÈLE 1810, PREMIER EMPIRE.

Le corps du shako se compose d’un feutre de 20 cm de hauteur. Il est couvert par une calotte en cuir de vache ciré, très fort, d’un diamètre de 24 cm rabattu sur le feutre à une hauteur de 4 cm. Au bas du feutre, est cousu un bourdalou (ou bourdaloue) en cuir de vache uni, de 2,7 cm de largeur, boucle arrière de serrage manquante. Sous cette boucle sera un gousset en veau simple, pour faciliter le jeu du bourdalou. Une visière en cuir fort de vache verni sera attachée au devant du shako, elle mesure 6 cm en dessous et 5 cm en dessus, elle fait le demi-cercle et sa rondeur est de 30,5 cm.

Coiffe intérieure absente.

Plaque (ou écusson) modèle 1810 de forme losangique apposée sur le devant, elle est en laiton estampé d'un cor de chasse et encadrée de deux moulures saillantes. Au centre du cor de chasse est découpé le chiffre «7». Dimensions de la plaque : H 11 cm, largeur 9,7 cm.

Cocarde placée au-dessus de la plaque, en cuir peint assujettie sur le feutre au moyen d’un point de laiton de chaque côté. Cette cocarde est aux trois couleurs, elle mesure 7 cm de diamètre. Le cercle blanc est en dehors, puis le rouge et le bleu au centre.

Sous la cocarde un gousset destiné à la houppette, attaché par une couture sur le feutre.

Jugulaires. De chaque côté du schako est placée une jugulaire, composée d’une lanière en basane double, sur laquelle sont montées 16 écailles en laiton découpées alternativement en deux ou trois festons, plus une quinzième, de forme circulaire, à l’extrémité. La première écaille a 3,5 cm de large, la seconde un peu moins et ainsi en diminuant jusqu’à la dernière qui a 1,9 cm. Toutes ces écailles sont arrêtées chacune par un fil de fer plat. La jugulaire est assujettie par une rosace, nommée dans le règlement de 1812 «gros bouton» de même métal que la jugulaire, ayant 41 mm de diamètre. Au milieu de ce «bouton» est timbrée une étoile à cinq branche et autour un seul filet estampé en relief. Au bout de chaque oreillon sera un cordon de fil, pour attacher la jugulaire sous le menton.

Pompon de laine violette de forme ronde, de 6,8 cm de diamètre. Il est placé sur le shako au-dessus de la cocarde.

Très bon état de conservation, ce qui est rare pour une coiffure authentique du Premier Empire. Réparations anciennes à la calotte, bourdalou fendu à deux endroits.

France.

Premier Empire.

PROVENANCE :
Ancienne collection Hippolyte Marie-Joseph Boivin (Guermantes, 8 septembre 1857, Bouvresse 19 juin 1912).
Cette érudit de la fin du 19ème constitue une collection de faïences patriotiques de très grande importance, ayant été exposée à plusieurs reprises dans des musées français.
D’un tempérament de collectionneur, Hippolyte Boivin rassemble des faïences de Rouen, de Marseille, de Strasbourg, de Delft, de Nevers, des montres à cadrans émaillées du Premier Empire, des membres anciens, des armoires et des horloges normandes et picardes, des coffres et des pendules de diverses époques, des tapisseries, des crécelles provenant de toute la France et même de l’étranger.
Son petit fils raconte que H. Boivin et son épouse se déplaçaient de village en village, achetant tous les objets qui leur paraissaient d’un certain intérêt. Ces acquisitions enrichissent ses propres collections et celles du musée de Beauvais dont il est le conservateur de 1889 à 1912. Dans cette entreprise de collecte, il se passionne aussi pour les souvenirs militaires principalement les coiffures, les cuivreries, les mors de brides et divers souvenirs historiques.
Il fait aménager dans son jardin une galerie pour abriter ses collections militaires qui seront présentées plus tard dans la “salle Boivin” de la caserne Dejean (Amiens), détruite pendant la seconde guerre mondiale. Hippolyte Boivin manifeste sa prédilection pour la faïence patriotique en reproduisant par le dessin et l’aquarelle les pièces qu’il a collectionnées. Deux motifs peuvent expliquer cet attrait : d’abord l’exil de sa famille d’origine champenoise lors de l’invasion allemande de 1870, a pu lui donner le goût des objets patriotiques et militaires ; ensuite, le métier de son grand-père maternel, exploitant une fabrique de poteries de grès à La Chapelle-aux-Pots, a peut-être favorisé son attirance pour la céramique.

Les objets constituant la collection de cet amateur éclairé ont donc tous été achetés selon les opportunités rencontrées sur le “terrain”, qui plus est vu la période de collecte : à partir de la chute de Napoléon III et jusqu’à la veille de la Grande Guerre, leur homogénéité a été particulièrement préservée.

HISTORIQUE :
Le 7è régiment d'Infanterie de Ligne est créé en 1804. De 1808 à 1810, le régiment est engagé aux combats suivants : Passage de la Montagne Noire, Barcelone, Salva, Saint André, Molins del Rey, Girone, Villafranca. En 1811, il est engagé à Tarragone, puis à la prise du fort Olivo où le caporal Victor Fairand s'empara d'un drapeau ennemi. De 1811 à 1813, il combattit à Mont-Serrat, Sagonte, Valence, Castalla, Yécla, Falléja puis il rejoint le 7è Corps de la Grande Armée où il participe aux batailles de Botzen, Juterbock, Leipzig, Hanau, Tagliamento. En 1815, la célèbre défaite de Waterloo sera son dernier combat.
Référence : 5645/17301
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