CASQUE TROUPE DE DRAGON, MODÈLE 1874, TROISIÈME RÉPUBLIQUE.
Casque composé : d’une bombe; d’une visière; d’un couvre-nuque; d’un bandeau en cuivre; de deux jugulaires; d’un cimier; d’une crinière; d’un porte-plumet et d’une garniture intérieure.
La bombe, d’une seule pièce, en tôle d’acier fondue, est emboutie au balancier, plané au marteau et polie à la brosse. Elle est percée au sommet de quatre trous-ventouses (diamètre 15 mm), l’intérieur de la bombe est verni en noir au copal pour prévenir l’oxydation de l’acier.
Bombe poinçonnée à l'arrière du fabricant «ALEXIS GODILLOT».
La visière, également en tôle d’acier, est inclinée à 53 degrés au-dessous d’un plan horizontal passant par la jonction de la visière et de la bombe. Elle est bordée d’un cercle en cuivre de 16 mm de largeur posé à cheval sur ses bords et fixé aux extrémités par un rivet. Le dessous de la visière gainé de cuir.
Le couvre-nuque, aussi en tôle d’acier, se compose : d’une bande circulaire sur son plat, hauteur apparente, 24 mm, soudée sous le bord postérieur de la bande qu’elle prolonge, elle comporte trois clous en acier à tête demi-sphérique (diamètre 8 mm) rivés à l’intérieur; d’une deuxième bande concave, formant gorge, avec angles arrondis et soudés en dedans, au bas de la première. De même que la visière, le couvre-nuque est bordé d’une sertissure en cuivre de 16 mm de large, posée à cheval.
Le dessous du couvre-nuque est gainé de cuir, et ses bords sont pris dans la sertissure du cercle.
Le bandeau, en cuivre, estampé d’une grenade enflammée ceint de feuilles de lauriers est adhérent à la bombe. Sa base s’appuie sur la visière et ses extrémités sont rivées à la bombe dans la partie masquée par la rosace de la jugulaire.
Chaque jugulaire est composée de 15 écailles en cuivre découpées alternativement de trois ou deux festons, qui vont en diminuant de largeur depuis celle du haut, qui a 35 mm, jusqu’à la dernière, qui n’a plus que 20 mm.
Ces écailles sont fixées par des crampons en fil de fer, aplatis sur une âme en cuir doublée d’une basane noire. La jugulaire de droite est garnie à son extrémité d’une petite plaque en cuivre rivée à laquelle est enchapée une boucle également en cuivre. A l’extrémité de celle de gauche existe une semblable plaque enchapant un D en cuivre garni d’un contre-sanglon en veau verni noir.
L’écaille supérieure de chaque jugulaire est recouverte d’une rosace mobile en cuivre, indépendante de la jugulaire. Elle est de forme circulaire (diamètre 42 mm) figurant quatre joncs en relief.
La bombe est surmontée d’un cimier en cuivre composé de deux ailerons, d’un masque et d’un recouvrement.
Les ailerons, placés verticalement à une distance l’un de l’autre de 32 mm par devant et de 25 mm par derrière, ont la forme d’un triangle curviligne convexe à sa partie supérieure et qui se raccorde avec la bombe par sa base concave formant un rebord festonné.
Ce rebord est fixé à la bombe au moyen de deux vis en cuivre à tête ronde en goutte de suif qui sont arrêtées à l’intérieur du casque par des écrous carrés en cuivre.
Les ailerons sont ornés de palmettes et d’un filet à leur bord supérieur; le rebord est orné de feuilles d’eau, le tout estampé en relief.
Une plaque en tôle étamée réunit les bords supérieurs des ailerons dont elle fixe l’écartement.
Le masque servant de jonction antérieure aux deux ailerons au moyen d’une soudure, est estampé d’une tête de Méduse en relief. Le recouvrement, également estampé, représente la continuation de la chevelure de la tête de Méduse avec des serpents entrelacés (longueur 90 mm).
Une crinière de crin noir. Elle est montée sur une semelle en fort cuir de vache nourri, dans lesquels le crin est assemblé en fils de laiton étamé avec une pièce en basane collée à la colle forte sur l’assemblage ; l’espace resté vide entre les deux rangées de crin est rempli par une tresse qui part du sommet et suit la courbe de cimier jusqu’à sa jonction avec la bombe.
La crinière est fixée au cimier par deux vis en cuivre avec écrous.
Un porte-plumet en cuivre estampé, hauteur 32 mm, formant douille, est fixé obliquement, de bas en haut, à la bombe, un peu en avant de la jugulaire de gauche, au moyen de deux tiges taraudées traversant la bombe.
La garniture intérieure se compose : d'un turban et d’une coiffe.
Le turban est en feutre, d’une seul morceau est fixé au moyen de deux contre-plaques de jugulaire, une dessoudée mais présente.
La coiffe est en basane noire lustrée, taillée à dents de loup, garnies chacune d’un oeillet métallique.
Très bon état.
France.
Troisième République.
Référence :
4561