ÉPÉE D'APPARAT DES CENT-SUISSES DE LA MAISON MILITAIRE DU ROI, MODÈLE LOUIS XV, RESTAURATION (PROBABLEMENT VERS 1814-1816)
Créé à l'occasion du mariage du roi Louis XV, ce spectaculaire modèle d'épée est réservé à la tenue d'apparat dans les cérémonies royales du début du 17ème siècle. La monture est entièrement en laiton fondu, ciselée et dorée.
Fusée richement décorée au chiffre du roi (deux L entrelacés surmontés de la couronne royale), de fleurs de lys, trophées militaires (haches, tambours, casques empanachés, carquois de flèches et masses d'armes, le tout encadré de guirlande de lauriers. Viroles à moulures saillantes. Pommeau représentant le profil du jeune Louis XV, des Armes de France, de têtes de monstres mythologiques et de branches de feuillages. Croisière à quillons inversés décorés de têtes de lion et terminés par des feuilles d'acanthe ; au centre, sont représentés en relief le profil du jeune Louis XV surmonté de la couronne royale et de l'autre face des Grandes Armes de France ; annelets en forme de tête de dauphin. Coquille décorée du profil de Louis XV couronné encadré de haches, de drapeaux, de tambours et de branches de laurier ainsi que des Grandes Armes de France pareillement encadrées. Hauteur de la monture 19 cm.
Lame losangique gravée des Armes de France sur ses deux côtés et de fleurons. Longueur de la lame 80 cm. Sans fourreau.
Bon état de conservation, lame oxydée.
France.
19ème siècle.
Note :
Ce modèle d'épée est de la plus grande rareté. Les spécimens authentiques du 17ème siècle ne sont actuellement connus qu'au nombre de trois :
• Collection du musée de la ville de Bourges.
• Ancienne collection Renée Johnson (bouton de rivure refait).
• Collection des princes d'Hohenzollern à Sigmaringen (monture 18°, lame 19°).
Ces trois exemplaires sont d'une très grande qualité de réalisation, supérieure aux autres exemplaires connus.
Tous ces spécimens sont matriculés au pied de l'écusson.
Toutes les autres épées que nous avons eu l'occasion d'examiner sont d'une fabrication manifestement postérieure, la qualité de ciselure est moins importante, tout comme la qualité de la dorure ainsi que son usure.
Comme l'indique Michel Pétard dans son ouvrage « Des sabres et des épées - Troupes à pied de Louis XIV à nos jours » éditions du Canonnier 2005 : « Lors de la Restauration de 1814, la tenue des Cent-Suisses de la nouvelle Maison du Roi fut recrée sur le modèle de l'Ancienne Monarchie et il paraît vraisemblable qu'ils reprirent la même arme, en tenue de cérémonie.
Il semble donc probable qu'une fabrication sous la Restauration ait vu le jour d'où deux qualités d'épée rencontrées de nos jours. Pour les épées de la Restauration les lames sont plus fines que sur le modèle originel.
Pour notre part, nous avons eu l'occasion d'examiner au moins quatre exemplaires pouvant correspondre à la Restauration :
• Collection du Musée de l'Armée à Paris.
• Collection privée Suisse.
• Collection privée France.
• Exemplaire présenté dans cette fiche.
Référence :
5155