CACHET A ENCRE GRASSE DU CHEVALIER CADET DE GASSICOURT, PREMIER EMPIRE
Complet de son manche, la stèle en argent gravé à ses armes : D'argent, au palmier terrassé de sinople, fruité d'or, adextré et senestré d'un rejeton aussi de sinople, celui de senestre plus élevé; champagne de gueules du tiers de l'écu, chargée du signe des chevaliers non légionnaires, qui est un annelet d'argent.
Très bon état.
France.
Premier Empire.
BIOGRAPHIE
Charles Louis Cadet de Gassicourt est un pharmacien, écrivain et goguettier français, né le 23 janvier 1769 à Paris où il est mort le 21 novembre 1821.
Officiellement, il est le fils de Louis Claude Cadet de Gassicourt et de Marie Thérèse Françoise Boisselet. Cependant, dans ses Mémoires, son ami le baron Thiébault prétend qu'il était le fruit des amours de Louis XV et de Marie Thérèse Françoise Boisselet. Son père souhaitait lui faire étudier la pharmacie, mais le jeune homme, qui rencontrait chez ses parents des hommes de lettres tels que d'Alembert, Buffon ou Condorcet, voulut se consacrer à la littérature. Il fit des études de droit et devint avocat, plaidant avec éloquence et un certain succès. Le 8 janvier 1789, il épousa, à Paris, Madeleine Félicité Baudet.
Lorsque la Révolution éclata, Cadet de Gassicourt y adhéra avec enthousiasme, mais il n'hésita pas à condamner les excès du Tribunal révolutionnaire. Il publia des chansons patriotiques et un Cahier de réformes, ou Vœux d'un ami de l'ordre.
Accusé d'avoir participé au 13 vendémiaire à la tête de la section du Mont-Blanc en 1795, il fut condamné par contumace, ce qui l'obligea à se cacher trois ans dans le Berry. La condamnation fut annulée plus tard par le jury criminel de la Seine. À son retour, il se mit à la pharmacie et fut nommé premier pharmacien de Napoléon en 1809.
Il fut secrétaire général (1812-1816) et président (1818) de la Société de pharmacie de Paris, qui deviendrait l'Académie nationale de pharmacie.
Il devint successivement membre de deux célèbres goguettes parisiennes : les Dîners du Vaudeville et le Caveau moderne.
Parallèlement, il publia de nombreux ouvrages sur les sciences, parmi lesquels, en 1803, un Dictionnaire de la chimie qui reprenait les notions développées par Pierre Joseph Macquer quarante ans plus tôt, en les actualisant, grâce aux découvertes de Lavoisier notamment. Il se moqua de madame de Staël et de Chateaubriand, et composa un ouvrage souvent cité sur les Templiers. Pharmacien de Napoléon dans plusieurs campagnes, il fut secrétaire de la section de pharmacie à la création de l'Académie de médecine, et secrétaire du Conseil de Salubrité de la ville de Paris qu'il contribua à faire établir.
Sous la Restauration, il s'opposa au droit divin.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 39) auprès de son fils, Félix Cadet de Gassicourt, pharmacien, et de son petit-fils, Ernest Cadet de Gassicourt, médecin, membre de l'Académie de médecine.
Thèses
Dans deux de ses ouvrages, il explore la thèse que des sociétés secrètes, dont la franc-maçonnerie, auraient favorisé l'avènement de la Révolution française.
Œuvres
Le Tombeau de Jacques de Molay, ou Histoire secrète et abrégée des initiés anciens et modernes, templiers, francs-maçons, illuminés, Paris, 1797.
Le Souper de Molière, comédie-vaudeville en un acte, Paris, 1798.
La Visite de Racan, comédie-vaudeville en un acte, Paris, 1798.
Mon voyage ou Lettres sur la Normandie, 1799.
Le Poète et le Savant, dialogues, 1799.
Esprit des sots, Paris, 1801.
Dictionnaire de chimie, 4 vol., Paris, 1803.
Saint-Géran ou la Nouvelle Langue française, Paris, 1807, parodie de Mme de Staël et de Chateaubriand.
Suite de Saint-Géran ou la Nouvelle Langue française, 1811.
De l’Étude simultanée des sciences, ou Dissertation sur cette proposition : Pour perfectionner une seule des sciences physiques et naturelles, il est nécessaire de connaître la philosophie de toutes les autres, thèse soutenue devant la faculté des sciences de l’Université impériale le 1er septembre 1812.
Voyage en Autriche, en Moravie et en Bavière, 1818.
Référence :
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