ÉPÉE DE VÉTÉRINAIRE GÉNÉRAL CARITTE, modèle 1872, TROISIÈME RÉPUBLIQUE (1932).
Superbe et rare épée ayant appartenue au Vétérinaire général CARITTE.
Garde en bronze dorée, clavier moulé en relief d'une couronne de feuilles de chêne et de laurier sur fond de trophée de drapeaux, ceint de deux étoiles d'argent rivetées. Contre-clavier pouvant se replier au moyen d'un ressort, moulé en relief de feuilles de chêne et de laurier et gravé des initiales «MC».
Poignée en écaille de tortue, triple filigrane en laiton doré.
Lame à double tranchant, gravée sur une face d'un cartouche à décor floral avec l'inscription «29 AVRIL 1932», et sur l'autre face du même cartouche avec l'inscription «Les Vétérinaires de Réserve de la Région de Paris au Vétérinaire Général Caritte», longueur 76,4 cm.
Fourreau en cuir verni noir à deux garnitures en laiton doré.
Parfait état de conservation.
Troisième République.
PROVENANCE :
Épée provenant de la famille du général CARITTE Myrtil LÉon née le 1/04/1874 à Chiebey dans la Marne, entré en service le 1/10/1891, dernier grade le 25/03/1928, jusqu'au 29/05/1932, officier de la Légion d' honneur le 8/7/1928, position au 29/05/1932 : inspecteur du service vétérinaire ,president du comité consultatifvétérinaire
HISTORIQUE :
SCHEMA GENERAL DE L’HISTOIRE DES VETERINAIRES MILITAIRES FRANCAIS par Claude Milhaud
http://sfhmsv.free.fr/SFHMSV_files/Textes/Activites/Bulletin/Txts_Bull/B2/Milhaud_B2.pdf
Dispersés dans leurs unités et dans l’impossibilité d’échanger leurs expériences techniques, les vétérinaires régimentaires souffrent de leur isolement. Dés 1791 le besoin d’un contrôle et d’un encadrement technique devient évident. Pour l’assurer diverses mesures palliatives sont prises entre 1791 et 1815 : engagement de P.E. Lafosse en tant qu’inspecteur central des remontes, création de postes d’inspecteurs généraux (1794-95). Initialement quatre, leur nombre et la nature de leurs interventions varient ensuite selon les besoins des campagnes en cours. Ces fonctions sont la plupart du temps assurées par des professeurs des écoles vétérinaires chargés de missions limitées dans le temps et l’espace. La réorganisation de la profession en 1815 prévoit que ce rôle sera dévolu aux nouveaux et éphémères médecins vétérinaires.
Le statut de 1843 place au sommet de la pyramide de grades les vétérinaires principaux, au nombre de quatre à six selon les dispositions budgétaires annuelles. Leur rôle est celui d’experts siégeant à la Commission d’Hygiène Hippique, chargés de missions circonstancielles d’expertise plus que de fonctions d’inspection. Cette situation perdure jusqu’en 1878 bien qu’en 1871 l’intendant Léques ait, dans un souci d’efficacité, fermement recommandé l’encadrement technique des vétérinaires par des vétérinaires.
La création, en 1878 de structures régionales, les Ressorts Vétérinaires, à la tête desquelles sont placés des vétérinaires principaux chargés de fonctions d’inspection, concrétise les propositions de Léques ainsi que les attentes du corps des vétérinaires militaires. Plus tard avec l’accession au grade de général (1913), la fonction d’inspecteur devient nationale.
Référence :
3728