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GLAIVE DE LA GARDE CONSTITUTIONNELLE DU ROI, Monarchie Constitutionnelle (1791-1792).

Vendu
GLAIVE DE LA GARDE CONSTITUTIONNELLE DU ROI, Monarchie Constitutionnelle (1791-1792).

Monture en laiton fondu ciselé et doré en forme de cou et tête de coq. Hauteur 14,4 cm, largeur vue de face 6,6 cm, largeur vue de profil 3,3 cm.

Croisière plate symétrique, soulignée d'un filet gravé. Hauteur 2,6 cm, largeur vue de face 13 cm, largeur vue de profil 2,5 cm.

Lame droite, à dos et pans-creux, de 67,50 cm sur 4,4 cm de talon, épaisseur 0,9 cm, contre-tranchant.
Le talon est orné d'un cartouche inscrit en capitales de «COULLIER. RUE St HONORÉ N° 574 À PARIS».

Fourreau en cuir à deux garnitures (sans garantie d'époque) en laiton découpé et doré.

Poids sans fourreau 1,150 kilogrammes; poids avec fourreau 1,387 kilogrammes

Très Bon état.

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HISTORIQUE DE LA Garde constitutionnelle du Roi.

La création de la Garde constitutionnelle du Roi
Cette garde succède aux quatre compagnies de gardes du corps de la Maison militaire du roi de France, après la fuite à Varennes du 21 juin 1791, et malgré la vive opposition de beaucoup de Jacobins. La création de cette Garde était déjà prévue en 1790 par la Constitution. Louis XVI avait fait mettre cette loi en sommeil pour conserver ses anciens gardes. Quand elle entre en fonction en février 1792, le roi autorise la garde nationale à continuer de servir le plus près de sa personne, pour éviter les jalousies1.
Une existence éphémère

Les Gardes sont cantonnés à l'École militaire
Cette unité, commandée par le général-duc de Cossé-Brissac va avoir une existence éphémère. Elle a pour but de défendre la personne du roi et de sa famille.
La Garde constitutionnelle du Roi contrairement à bien des légendes, suivant un plan proposé par Delessart, est composée :
• d'un tiers de troupes de ligne,
• et deux tiers de jeunes citoyens recrutés dans les gardes nationales et représentants des départements. Ce sont ces derniers qui les nomment. Chaque département en nomme trois ou quatre.
Les troupes de ligne vont forcer à démissionner un certain nombre de jeunes gardes. Ils sont remplacés par des soldats aguerris, considérés comme plus surs par leurs commandants. Beaucoup de ces gardes ou de leurs officiers sont des maîtres d'escrime, des ferrailleurs éprouvés, bons tireurs et excellents cavaliers. Des hommes d'audace et d'aventure....

La Garde constitutionnelle du Roi est composée de six divisions de fantassins de 200 hommes et trois divisions de 200 cavaliers, soit 1800 gardes.
Ces soldats qui prennent leur service le 1er janvier 1792, prêtent serment à la mi-mars à la Nation, à la Loi et au Roi. La garde constitutionnelle fait efficacement son travail, réprimant les émeutes sans excès de zèle et protégeant le roi des manifestants. Une partie des gardes fréquentent le club des Jacobins.
Un certain nombre des gardes sont décorés de la Décoration Militaire, créée en remplacement de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis un an jour pour jour avant la création de la Garde.
Marie-Antoinette réorganise peu à peu cette garde constitutionnelle autorisée par la Constituante. Si certains officiers sont choisis par la reine, la noblesse ne veut point y entrer par opposition à la Constitution.
Les gardes n'arborent pas un drapeau tricolore, et leur uniforme est bleu à parements cramoisis. Les tambours, trompettes et musiciens sont galonnés sur toutes les coutures. Les gardes sont cantonnés à l'École militaire. Ils sont payés par le roi sur sa liste civile.
L'Assemblée législative vote sa dissolution

Louis XVI a de sérieux doutes sur la fidélité de cette troupe en cas d'attaque des Tuileries.
Une rumeur court disant que la Cour prépare une Saint-Barthélemy de patriotes avec l'aide de la garde constitutionnelle, le 29 mai 1792. Les gardes nationaux les accusent de vouloir préparer une fuite du roi. Certes le roi témoigne les plus grandes marques d'attention à sa garde constitutionnelle, mais il agit de même avec ses gardes nationaux2. En réalité, Louis XVI a de sérieux doutes sur la fidélité de cette troupe en cas d'attaque des Tuileries. Selon Madame Campan, il est au contraire content des sentiments qui animent cette troupe.
Le jeune Joachim Murat joue un rôle important dans la dissolution de cette Garde, car c'est sur un de ses rapports dénonçant les activités contre-révolutionnaires des membres de la garde que s’appuie la décision de la dissoudre. Entré le 8 février 1792, il démissionne le 4 mars. Il écrit le 29 mai 1792 : Parmi les faits nombreux que je pourrais vous présenter encore, je ne vous en citerai qu'un seul, qui a été dénoncé à votre comité de surveillance par le département du Lot, et qui peut jeter quelque jour sur les intentions perfides des chefs de ce corps ; c'est la proposition faite par M. Descours, lieutenant-colonel de la garde à cheval à M. Murat, au moment où ce citoyen donnait sa démission, de joindre les émigrés, en lui disant, pour le séduire, qu'il envoyait 40 louis au fils de M. Cholard, directeur des postes de la ville de Cahors, jeune homme qui venait de se rendre à Coblence.
Dumouriez, qui va être ministre de la guerre le 13 juin, est lui aussi en partie à l'origine du licenciement de la garde constitutionnelle du roi. Malgré les efforts à l'Assemblée de son défenseur, Girardin, le rapport de Claude Basire qui demande qu'on supprime la garde constitutionnelle du roi, et que l'on décrète d'arrestation M. de Brissac, est adopté. Les Girondins sont à l'origine de ce décret qui est rendu le même jour. Malgré la faible majorité des partisans de ce décret, toutes les tribunes applaudissent.
La garde constitutionnelle est licenciée, le duc de Brissac est décrété d'arrestation, et les postes des Tuileries sont remis à la Garde nationale. La garde est donc dissoute le 29 mai 1792 par l'Assemblée législative. Mais, les dénonciations contre la garde constitutionnelle ne concernent que l'état-major de cette garde.

La Garde est aux yeux des sans-culottes une pépinière infernale d'aristocratie qui conspirait pour cimenter par le sang des amis de la liberté l'affreux despotisme. Un simple licenciement ne leur suffit pas : ils attaquent immédiatement des soldats qui montent la garde au château.
Lors de la cérémonie des émeutiers sont là et la garde nationale doit protéger ses gardes désarmés des extrémistes quand ils sortent du château. Pourtant, ils offraient au Roi de s’en prendre aux Jacobins. Cela aurait été une bataille comme celle d’El Alamo : 1 800 hommes contre au moins 18 000. Mais de tels hommes choisis un à un, souvent parmi les héros de la guerre d’indépendance, bien armés et entraînés auraient peut-être triomphé de ces groupes inorganisés et de ces foules en armes.
Ce jour-là, le Dauphin chez la Reine, avec laquelle il dîne depuis quelque temps, est en colère. Il n'ouvre pas la bouche en public, mais ne se croyant pas obligé à la même discrétion avec ses proches notamment l’abbé d’Avaux, il ne cache pas la peine qu’il éprouve du renvoi de sa garde1
Antoine François Bertrand de Molleville demande au roi d'aller à l'Assemblée avec 100 gardes, et d'y dénoncer ce texte de loi : Je viens remplir ce devoir, et vous représenter l'irrégularité du décret qui ordonna le licenciement de ma garde constitutionnelle....
Barnave supplie la reine de demander au roi d'accepter la recréation d'une nouvelle garde avec un état-major composé d'officiers jacobins. Mais le souverain refuse.

Le 10 août 1792

Les hussards de la mort, cantonnés désormais à l'École militaire, récupèrent non seulement la caserne, mais aussi les chevaux de la cavalerie de la garde constitutionnelle dissoute en mai.
La garde n'a donc pas été remplacée du fait du refus du roi. Ce sont les Suisses et des bataillons de la Garde nationale qui montent la garde au palais des Tuileries. Le 20 juin 1792, les émeutiers pénètrent au château pratiquement sans aucune résistance des gardes nationaux.
Au mois de juillet 1792, les anciens membres de la garde constitutionnelle du roi touchent toujours, parait-il, leurs appointements.
Beaucoup d'anciens membres de la Maison militaire du roi de France et de l'éphémère garde constitutionnelle du roi dissoute sont présents aux côtés des défenseurs du Palais des Tuileries, le 10 août 1792. Ils sont ce jour là, paraît-il, 120 officiers de l'ex-garde constitutionnelle.
Référence : 3624
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