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SOUVENIRS DE L'IMPÉRATRICE JOSÉPHINE ET DE LA REINE HORTENSE, début XIXème siècle.

Vendu
SOUVENIRS DE L'IMPÉRATRICE JOSÉPHINE ET DE LA REINE HORTENSE, début XIXème siècle.

Présenté dans un cadre en bois doré ancien (32,5 x 28,5 cm - léger accident au cadre), mèches de cheveux de l'Impératrice Joséphine et de la Reine Hortense recueillis par Valérie Masuyer dame de compagnie de la Reine Hortense et attachés par des fils de soie sur des fragments d'étoffe des deux Reines.
Reliques authentifiées par deux mots de la dame de compagnie écrits de sa main au château d'Arenemberg en Suisse.

"Cheveux de ma chère et vénérée marraine l'Impératrice Joséphine. Ils m'ont été donnés par sa fille la Reine Hortense à Arenemberg, le 1er janvier 1833. Valérie Masuyer, dame de la Reine Hortense, enveloppé dans un fragment d'une de ses robes blanches."

"Cheveux de ma bien-aimée Reine coupés après sa mort par moi-même et enveloppés dans un fragment d'une de ses robes. Valérie Masuyer Arnemberg octobre 1837."


"La perte de la bataille de Waterloo ayant dépouillé de nouveau la famille de Napoléon, la Reine Hortense quitta la France le 17 juillet 1815 et résida à Arnemberg en Suisse." rapporté dans le Nobiliaire universel de France de M de Saint-Allais.

Le 5 octobre à 5 heures et demie du matin, la reine Hortense, née Beauharnais, duchesse de Saint Leu meurt au château d'Arenenberg sur les rives du lac de Constance en Suisse.
A ses côtés, entre autres, se trouvent son dernier fils Louis-Napoléon, futur Napoléon III soutenu par son ami et médecin Henri conneau et Valérie Masuyer, sa dame de compagnie. C'est cette dernière livre dans ses Mémoires les dernières heures d'Hortense de Beauharnais.

le 26 septembre 1837

« Conneau à tout ce qu'on lui demande répond : « très mal ». Il est jaune de souci. La reine est tellement faible, qu'on ne saurait s'en faire une idée ; elle ne prend que quelques grains de raisin avec des cuillérées de fleur d'oranger, de thé ou d'eau et de vin. Ou bien elle succombera dans quelques jours ou bien elle reprendra des forces pour souffrir encore quelque temps. Elle désire être enterrée auprès de sa mère. J'espère qu'on ne lui refusera pas cette triste faveur ! »

29 septembre 1837

« (…) M. conneau a dormi sur le canapé du petit salon et moi, je suis restée assise à côté du lit de la Reine. Elle a été fort agitée, mais pourtant sans qu'aucun incident soit survenu. Le prince est venu de bonne heur et voulait m'envoyer reposer (…).
Après déjeuner, pendant que je respirais dehors avec Mme Vieillard et son ami, on cherchait partout le Prince pour recevoir un visiteur qui le demandait. C'était M. Walewski. La reine en souvenir de l'Empereur son père a voulu le voir et lui a parlé étonnamment bien, elle nous semblait un peu moins à l'agonie que la veille (…). »

02 octobre 1837

« Le chanoine Kissel est venu nous dire que la reine avait demandé et reçu tous les sacrements. Malgré cela on le fait coucher ici de crainte d'accident pour cette nuit (…) »

04 octobre 1837

« (…) J'ai passé toute la nuit à genoux, à côté de son lit, à la frotter, à la soutenir, je suis brisée. Elle avait toute sa présence d'esprit. J'ai réveillé le docteur Conneau qui dormait dans le petit salon. Voyant qu'il ne pouvait rien, je l'ai renvoyé dormir. Mais les douleurs allaient toujours croissant (…°Le pouls allait tellement en déclinant qu'il a cru que nous touchions au dernier moment et, à une heure, il a été réveiller le Prince, M. de Tascher et l'abbé Kissel, qui s'est mis en prière dans le petit salon. Le Prince seul est entré (…° La crise s'étant calmé , il est allé dormir (…).Je suis restée seule près de cette pauvre femme jusqu'à sept heures et demie. De temps en temps, elle m'appelait. Comme j'étais à genoux : « Vous êtes mal, me disait-elle, vous êtes assise par terre ». Charles Thélin venait de temps à autre s'informer des nouvelles. Il a été à Constance s'occuper du deuil, je trouve cela inconvenant et déchirant à la fois. J'ai peur que M. Tascher, à qui le Prince a donné carte blanche, ne lui attire du blâme en se pressant trop…»

6 octobre 1837

« Je ne l'ai pas encore perdue entièrement tant que je puis m'occuper d'elle… la reine est encore dans sa chambre. Le pauvre Conneau va l'embaumer. On fera les cérémonies religieuses à Ermatingen, et puis on attendra réponse de Paris.»

Très bon état de conservation.

Une relique similaire de mèche de cheveux de l'Impératrice Joséphine, seule, fut vendue à Fontainebleau le 10 juin 2007 pour la somme de 4500e.
Référence : 11830/3294
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